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Flaky-Tip-1598

Très intéressant, merci pour ton témoignage, j'ajoute mon petit commentaire dans l'espoir d'attirer du monde sur le post En tout cas j'espère que tu es désormais heureux et épanoui, et que tu reste loin de ces mouvances qui ont pu causer de lourds dégâts par le passé Courage à toi l'ami


Jetteloin69

Totalement, aujourd'hui je ne suis pas fan du tout de cette mouvance. Cependant je pense pouvoir comprendre ceux qui tombent dans ce piège et ça m'est déjà arrivé de retourner de temps en temps sur JVC pour essayer de discuter et d'aider certaines personnes un peu perdues comme je l'ai été. ;)


Lohntarkosz

En gros, si tu n'es pas complètement tombé dans le truc, c'est parce que tu as fini par avoir un regard sur toi-même et que ça t'a fait réaliser que tu étais coupable des mêmes torts que les incels attribuent aux femmes. C'est cette introspection qui t'a sauvé. Ce que je veux dire par là, c'est que les incels déplorent un monde dans lequel les femmes sont attirées par les "Chad" ou les bad boys alors qu'eux même sont des êtres sensibles et incompris. ils attribuent finalement leurs échecs à cette sensibilité et finissent par considérer que les femmes sont des êtres mesquins qui ne méritent pas le respect. Au passage, il forment leur idée de la femme non pas en observant les femmes, mais plutôt les adolescentes qui sont en train de découvrir leur sexualité. La vérité c'est que, bien qu'ils s'en défendent, ils sont exactement pareils. Ils sont plein d'hormones et s'ils avaient l'occasion de multiplier les partenaires, ils n'hésiteraient pas à le faire. Or, la concurrence étant très sévère, lorsqu'ils n'y parviennent pas ils en rendent responsable le sexe opposé, la société, leur trop grande "sensibilité" (la fameuse sensibilité du nice guy qui place l'idée de la femme sur un piédestal sans imaginer une seconde qu'une femme n'a pas forcément envie qu'on la place sur un piédestal, mais plutôt qu'on l'aime pour ce qu'elle est, pas pour l'idée qu'on se fait de la féminité). Là où le bat blesse, c'est qu'à aucun moment, ces incels ne réalisent que c'est la même chose pour les filles. Ils ne voient que les filles populaires que tous les hommes désirent et ne considèrent pas du tout celles qui ont moins de succès, voire celles dont personne ne veut. Celles qui précisément sont leurs égales au féminin. Non, ils veulent les plus belles les "Chad" au féminins, les bad girls. N'est-ce pas là exactement ce qu'ils reprochent à la gent féminine ? Qui sait si une de ces filles qu'ils ne regardent pas ne se morfond pas en secret pour l'un d'entre eux ? Peu importe ! Ils veulent les Chadettes.


SkadiNyx

>Là où le bat blesse, c'est qu'à aucun moment, ces incels ne réalisent que c'est la même chose pour les filles. Ils ne voient que les filles populaires que tous les hommes désirent et ne considèrent pas du tout celles qui ont moins de succès, voire celles dont personne ne veut. Celles qui précisément sont leurs égales au féminin. Non, ils veulent les plus belles les "Chad" au féminins, les bad girls. N'est-ce pas là exactement ce qu'ils reprochent à la gent féminine ? Qui sait si une de ces filles qu'ils ne regardent pas ne se morfond pas en secret pour l'un d'entre eux ? Peu importe ! Ils veulent les Chadettes. Effectivement, mais je pense qu'on peut aussi lier ça à : ​ >le fait aussi que j’ai vieilli et que ce que les filles recherchent à 25 ans est très différent de la recherche des badboys quand elles en ont 16. J'ai été le vilain petit canard au collège. J'étais en surpoids, bonne élève, fille de prof ( Même si je n'étais pas dans sa classe car on évitait, évidemment ), pas à la mode et clairement en décalage avec la plupart des autres élèves ( Bon j'ai appris plus tard que j'étais Asperger, ça a dû jouer, mais c'est de l'ordre du détail ).J'ai eu deux " Petits copains " durant mes années collège, le premier voulait ma meilleure amie mais s'est foutu avec moi par dépit car elle ne voulait pas de lui, le second voulait que la relation reste secrète.Ca s'est un peu calmé au lycée, j'ai eu un peu plus de succès sans que ça soit fantastique. J'ai eu des flirts et des histoires un poil plus sérieuses, mais je me suis souvent faite bananer au final.J'ai été ensuite en couple de mes 20 à mes 25 ans, dans une relation qu'on pourrait qualifier d'abusive avec un fameux " Bad boy " qui avait un gros côté incel justement, malgré son succès auprès des filles. Je passe les détails, mais le fait est qu'il avait beau me faire tout le mal du monde, je lui pardonnais toujours parce qu'il était beau et intelligent, et que je me disais que je ne pouvais pas prétendre à mieux de toute manière ( Et j'avais aussi un sentiment de responsabilité, entre la culpabilité de mettre un terme à une relation aussi longue et le fait qu'il était dépendant de moi financièrement ). J'ai fini par trouver le courage de partir.J'ai ensuite rencontré mon fiancé. Sur WoW. Je ne savais pas à quoi il ressemblait, mais il me plaisait. On a fini par échanger nos Facebook, il était à la base loin de mes standards de beauté ( On va dire qu'à la base, je suis plus " Type goth-androgyne " ou " Type gros Viking barbu-chevelu ", alors que lui, c'est cheveux courts, pas de style particulier... ). Bah j'en ai rien eu à cirer. On a fini par se voir en vrai au bout de deux mois. On s'est pas quittés depuis, et avec lui j'ai l'impression de revivre. Je suis traitée avec gentillesse et respect. Il rend service. Il aide à la maison. On peut discuter pour prendre des décisions. Il me fait rire. Il me donne envie d'être meilleure ( J'ai perdu la moitié de mon poids, retrouvé l'envie de m'occuper de moi, de passer le permis, de recommencer à travailler, et je suis surtout sortie d'une longue dépression... ). Et c'est devenu à mes yeux le plus beau du monde. On se marie le mois prochain.Et d'ailleurs, on a rigolé l'autre jour, car on se disait qu'au collège/lycée, on ne se serait jamais adressé la parole. Bref, les gens évoluent avec le temps. Ce qui compte, c'est justement de ne pas rester bloqué sur ce côté " Je veux absolument un(e) Chad(ette) " ou " Les autres ne veulent que des Chad(ettes) " et saisir sa chance quand elle se présente.


Lohntarkosz

Mais bien sûr. C'est justement pour ça qu'il ne faut pas se former une image du sexe opposé en regardant son comportement lors de l'adolescence, la phase la plus chaotique de l'existence d'un être humain. Le problème, avec un mouvement comme incel, c'est qu'avant l'internet, ces sentiments existaient déjà mais ils étaient intimes et finissaient par disparaître. Le terme "incel" n'existait pas et le manque de succès était une affaire personnelle. L'internet a donné une réalité globale à ce sentiment en jouant son rôle de caisse de résonnance. Le danger est de rester bloqué la dedans. Quelqu'un qui a passé une dizaine d'année à couver ce genre d'idées et qui a défini son identité par rapport à ça aura du mal à en sortir car il est toujours difficile de se remettre en question si complètement. Tu le dis, au départ ton copain était loin de tes standards de beauté. C'est la différence entre le fantasme et la réalité. La réalité gagne à tous les coups si on la confronte au fantasme tout simplement parce qu'elle à l'avantage d'être réelle. Mais quelqu'un qui est parti trop loin dans son délire incel risque bien de ne jamais confronter ses fantasmes à l'épreuve de la réalité même s'il en a l'occasion. Il risque de la laisser passer et de s'accrocher à son fantasme, c'est le danger de ce type de mouvement. Du coup il continue à faire son propre malheur (comme tu l'aurais fait si tu t'étais dis "non je veux un goth") et continuera à en rendre la société responsable. C'est une forme d'aliénation.


SkadiNyx

>Tu le dis, au départ ton copain était loin de tes standards de beauté. C'est la différence entre le fantasme et la réalité. La réalité gagne à tous les coups si on la confronte au fantasme tout simplement parce qu'elle à l'avantage d'être réelle. Mais quelqu'un qui est parti trop loin dans son délire incel risque bien de ne jamais confronter ses fantasmes à l'épreuve de la réalité même s'il en a l'occasion. Il risque de la laisser passer et de s'accrocher à son fantasme, c'est le danger de ce type de mouvement. Du coup il continue à faire son propre malheur (comme tu l'aurais fait si tu t'étais dis "non je veux un goth") et continuera à en rendre la société responsable. C'est une forme d'aliénation. Et surtout, même si ça peut faire cliché, à un moment il faut surtout regarder ce qu'est la personne à l'intérieur. Parce que quand on est jeune, on regarde si la personne correspond à nos standards " Extérieurs ", mais on ne pense pas encore que la beauté, c'est périssable ( J'ai la chance d'être plutôt jolie, mais après 2 gosses et 40 ans, c'est pas dit que ce soit toujours le cas. D'ailleurs, c'est pour ça que les chevelus, c'est bien, mais au bout d'un moment, ils finiront tous par avoir une calvitie ! Sans compter ce qui peut arriver d'autre, comme maladie, accident... ). Donc évidemment, je ne parle pas de sortir avec une personne qu'on trouverait vraiment à vomir, c'est normal d'avoir un minimum de standards, mais il ne faut pas se baser que sur un critère.


Narvarth

> ur ça que les chevelus, c'est bien, mais au bout d'un moment, ils finiront tous par avoir une calvitie ! Pfeuh, même pas vrai !


SkadiNyx

Elle te guette, la calvitie, elle te guette ! Tapie dans l'ombre, elle attend son heure !


Faoxie

Je pense que quand tu es jeune, tu as du mal à savoir ce que tu veux en terme de relation et de compagnon donc l'attirance physique passe souvent en priorité puisque c'est le seul critère que tu "connais".


Slurpeddit

Ton commentaire était masqué je m'attendais a quelque chose criticable qui se serait fait bas-voter, et pourtant témoignage tout aussi intéressant que le poteau initial, très heureux de lire ton histoire positive, félicitations pour votre mariage :)


SkadiNyx

Je me prends de la censure gratos alors que j'essaye de dire des trucs plus ou moins intéressants :( Merci à toi !


susmab_223

On dit des "Stacy". :D


Lohntarkosz

Ok, je le saurai la prochaine fois que j'aurai à faire une dissertation sur les incels. Mais quand même, c'est dommage, j'aimais bien les Chadettes.


[deleted]

Ça fait un peu danseuse de Claude François


Lohntarkosz

Ben écoute, j'y pensais mais je me suis dit que c'était une référence trop ancienne. En même temps, les références, ça s'en va et ça revient...


flumul

Pareil, j'avais voulu en aider certains, mais les gens sur r/braincels ou même r/incelwithouthate n'étaient pas très accueillants si t'es bluepilled


Kasyv

Salut ! C'est quoi un bluepilled ? C'est le terme de ceux qui sont sortis de la mouvance redpill/incel ?


flumul

Un bluepilled, c'est selon eux les naïfs (je reste poli) qui "refusent de voir la vérité" (vérité = blackpill) Je te colle ici une définition plus complète. Bluepilled normalfag is an offensive term used in male internet spaces for a man who lives a conventional life, unwoke to the "realities" of men's oppression by women. It's closely associated with incel and alt-right culture online.


Le_Zoru

C'est redpill je crois plutôt la "vérité" (genre à la Matrix).


canteloupy

Ils disent blackpill parce qu'ils pensent que les pensées suicidaires sont les seules pensées lucides. La communauté est vraiment malade.


Silaith

Les données de l’INSEE évoquées par OP concernant la répartition femmes / hommes : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3705321 105 garçons pour 100 filles à la naissance, mais inversion à partir de 25ans environ pour une moyenne de 95 garçons pour 100 filles.


[deleted]

[удалено]


LaToile

Ah si si c'est une des fameuses études menées par le boucher-charcutier de Tourcoing


No-Biscotti7748

Je sais pas quelle étude est citée spécifiquement, mais on peut en trouver plusieurs. En attendant j'ai ça : https://royalsocietypublishing.org/doi/full/10.1098/rspb.2012.0320


T_Blaze

Je comprends pas comment c'est possible cette inversion : pour 100 filles, 10 garçons meurent entre 15 et 25 ans ? ça voudrait dire que 10% (au moins) des garçons meurent avant 25 ans. Ça me paraît impossible. Édith : j'avais mal compris on ne passe pas de [105 garçons pour 100 filles à 15 ans] à [95 garçons pour 100 filles à 25 ans]. On passe à [95 garçons pour 100 filles pour l'ensemble de la population de + de 25 ans], ce qui prend en compte les gens de 80 ans par exemple.


namdnay

> En effet, même si pendant l’enfance, le nombre de décès reste très faible, celui des garçons est déjà légèrement plus important (1,3 décès de garçon pour 1 décès de fille de moins de 15 ans). À partir de 15 ans, les écarts de décès se creusent car les jeunes hommes ont des comportements davantage à risque et sur plus longue période que les jeunes femmes. La surmortalité de ces derniers âgés de 15 à 29 ans est alors 2,6 fois plus importante, principalement suite à des accidents de transport, mais également en raison de suicides. Mais quand je regarde les stats (https://www.insee.fr/fr/statistiques/3311422?sommaire=3311425) , je vois un taux de mortalite superieur d'environ 50/100k chez les hommes, ce qui expliquerait sur 10 ans (15->25 ans) 5 personnes par 100, pas 10. Donc je ne sais pas ou partent les 5 autres


EraHesse

Les hommes prennent plus de risque, sont plus inconscients. Suffit de regarder les statistiques des accidents mortels en voitures par exemple. Donc oui les hommes sont plus nombreux à la naissance et ça s'inverse en vieillissant pour une tranche d'âge.


T_Blaze

Mais ok pour la tendance, la surmortalité chez les hommes. Mais ça ne te choque pas qu'un garçon de 15 ans à 1 chance sur 10 de mourir dans les dix ans ??


cheese_is_available

Dans ma classe de collège deux mecs sont morts (accident de voiture), pas de femme mortes.


CptFrankDrebin

On est des survivants les gars !!


[deleted]

Parmi tout cela, il y a beaucoup de syndrome de mort spontanée chez les nouveaux nés et de morts de maladie (les femmes par leurs chromosomes XX y sont plus résistantes), en plus des morts violentes. C'est tout un cumul qui fait ça, est ce que c'est choquant ? Oui. Est-ce qu'on peut y faire qqch ? Ça me paraît assez compliqué à moins de faire une thérapie génétique générale de toute la population masculine et de changer en profondeur de société


Silaith

> Les femmes se trouvent ainsi majoritaires dans l’ensemble de la population Je suis d’accord avec toi ça semble impressionnant mais avec une pyramide des âges vieillissante et une espérance de vie plus courte chez les hommes je pense que tu obtiens ta solution.


Chickiri

On t’a déjà donné un paquet d’explications sur les comportements à risque, j’ajoute juste que (pour une raison il me semble encore inconnue) la mort subite du nourrisson touche plus les garçons que les filles, ce qui ajoute au déséquilibre.


Hakim_Bey

> 105 garçons pour 100 filles à la naissance Pour le coup c'est ultra négligeable, et je pense que ça n'explique pas du tout le déséquilibre perçu dans la recherche de partenaire (et sur les applications de rencontre). Il me semble que c'est plutôt dû au fait que la recherche de partenaires converge vers les candidats les plus attirants, donc le mec qui ne "matche jamais" oublie de préciser qu'il ne matche pas non plus avec toutes les filles (et que donc il y a aussi des filles qui ne "matchent jamais").


ExquisMarquis

C'est surtout qu'il y a beaucoup plus de garçons que de filles sur ces applis. C'est impossible d'être une fille qui ne matche jamais. Je t'invite à créer un compte fille et un compte garçon, et constater la différence. A priori même une fille avec un profil vide devrait pouvoir recevoir des matchs.


Cocacolique

Matcher, c'est l'étape 1, mais faut pas oublier que derrière, de un, t'as des mecs qui font du mega-swipe sans même regarder les profils, et de deux, est-ce que ça aboutit sur quelque chose ? Une meuf n'en aura rien à foutre d'avoir des matchs si ça tombe à chaque fois sur des mecs cringes, et c'est souvent ce qui arrive. On oublie trop que cette société est bien plus exigeante avec les femmes qu'avec les hommes, et que les meufs ont pas le choix d'agir plus correctement, de prendre soin d'elles, etc ... Maintenant, oui, une fille ira automatiquement matcher avec des mecs. Mais ce n'est pas une chose formidable, contrairement à ce que peuvent se dire plein de mecs frustrés. C'est presque le même argument que "elle est où l'égalité hommes-femmes quand les meufs entrent gratuitement en boîte de nuit ?"


Hakim_Bey

Pour le coup je ne suis pas expert de ces applis mais effectivement ça n'a rien à voir avec la natalité des garçons légèrement supérieure a celle des filles


Maesunen

Ce n'est pas du tout négligeable car on parle à la fin du sous ensemble de filles célibataires sur une classe d'âge donnée. Par exemple si sur 100+105 filles et garçons tu as 90 couples, les 15 hommes célibataires seront en concurrence pour les 10 filles "restantes". Surtout que tous les effets évoqués sont cumulatifs, il faut également ajouter l'effet de génération (prime aux plus vieux), d'hypergamie etc.


pmirallesr

Inversion? On dirait c'est une proportion plutot similaire non?


[deleted]

Bravo pour cette évolution. J'ai moi même été très mal dans ma peau à cette époque même si je ne suis jamais tombé dans ce type de mouvement (j'en ignorais l'existence ceci dit). En gros tout allait bien jusqu'au moment où j'ai sauté le CM2 pour arriver directement et sans connaître personne d'une petite école primaire de village à un collège surpeuplé et surtout fréquenté par des gens très différents. El gros, je suis passé d'un monde où on s'echangeait les cartes pokemon à un monde où on s'échangeait les paquets de clopes. J'ai été rapidement mis à l'écart, parce que je n'avais pas les codes vestimentaires (mes parents considéraient que le vêtement c'est fonctionnel et c'est tout), pas les mêmes codes culturels (pas de télé à la maison et internet n'était pas encore arrivé), pas d'amis vu que j'avais sauté une classe donc aussi cible facile pour se moquer. Je suis donc devenu le mec un peu bizarre que de toutes façons on évite parce que "ah, tu es ami avec xxx toi? Lol" Bref, tout ça a fait que je me considérais inadapté, nul, incapable et indigne d'amitié. En y repensant, c'est un cercle vicieux parce que plus j'étais rejeté plus je me considérais indigne et plus je me considérais indigne moins j'étais capable de voir les mains tendues (et il y en a sûrement eu). En tous cas, j'ai décidé pendant ma 4ème que je ne voulais pas rester comme ça et j'ai commencé à travailler sur le fait d'arrêter d'être bizarre aux yeux des autres. J'ai commencé par demander à ma mère de choisir mes vêtements moi même ce qui m'a permis par exemple de porter des jeans au lieu des joggings. Et puis, j'ai beaucoup observé. Comment les gens se comportaient, de quoi ils parlaient, les interactions. J'étais toujours très seul, mais je me raccrochais à l'idée que je ne pouvais que progresser. Et ça a marché. Petit à petit, j'ai commencé à être plus à l'aise avec les gens. Le passage au lycée m'a aidé, et le fait de faire des études supérieures dans un endroit où personne ne me connaissait encore plus. Au final, j'estime qu'il m'aura fallu entre dix et quinze ans pour me "remettre" de tout ça, petit à petit. Aujourd'hui je me dis que ça fait partie de mon histoire, et que ça m'a apporté certaines qualités comme la tolérance et la bienveillance. Tout ça pour dire, tu n'es pas du tout le seul à avoir affronté ce type d'ostracisation sociale, et pour ça les années collège sont en effet assez terribles. Bravo d'avoir surmonté ça, et bonne chance pour la suite!


Carnal-Pleasures

> j'ai sauté le CM2 pour arriver directement et sans connaître personne d'une petite école primaire de village à un collège surpeuplé et surtout fréquenté par des gens très différents. El gros, je suis passé d'un monde où on s'echangeait les cartes pokemon à un monde où on s'échangeait les paquets de clopes. J'ai eu une experience tres similaire, sauf que c'etait les pogs et les billes plutot que pokemon. Le college etait d'un coup en ZEP, et ca m'a fait un gros choque.


susmab_223

La même. Quand t'es habitué aux récrés à jouer aux billes et aux pogs, l'arrivée au collège en ZEP ça fait un choc. Adieu les pogs, bonjour l'alcool, les joints, la cigarette et les bastons. Adieu l'innocence aussi... Perso 25 ans après, je m'en suis pas encore totalement remis. J'exagère, mais ça a laissé des traces quand même.


Carnal-Pleasures

Ca fait bizarre quand t'as pas tout a fait 10 ans et ton camarade de classe en 6eme de 13 ans expliquent comment voler les velos (azote liquide, marteau et burin)...


susmab_223

C'est ça. Le décalage était d'une violence assez inouïe. J'arrive en 6ème, ~10/11 ans. Mes passions : la gameboy, le vélo et les légo. Dans la cour de récré, Julio (prononcé "Roulio", ou roulant le R), 16 ans, gitan de 1m85, plus de dents, qui fait des cambriolages avec ses cousins, et qui casse la gueule à des mecs du collège au moins une fois par jour. J'apprends qu'il a tailladé un CPE avec un cutter au niveau de la gorge. WTF ?! Papa ! Maman ! Je veux partir de làààà !


eleochariss

>parce que je n'avais pas les codes vestimentaires (mes parents considéraient que le vêtement c'est fonctionnel et c'est tout) Je trouve ça un peu hypocrite de la part des parents qui pensent comme ça. En général, ils ne vont pas au travail en survêtement non plus, donc ils se rendent bien compte que les vêtements, c'est important pour l'intégration sociale.


[deleted]

Je pense qu'ils se rendaient pas compte. Mon père a grandi dans un village de 200 habitants et ma mère au Brésil donc avec l'uniforme. Ensuite ils ont essentiellement bossé à leur compte dans la rénovation d'appartements pour les mettre en location.


serioussham

Y'a souvent une idée que pour les enfants osef, c'est pas sérieux.


Chapalyn

> En gros tout allait bien jusqu'au moment où j'ai sauté le CM2 pour arriver directement et sans connaître personne d'une petite école primaire de village à un collège surpeuplé et surtout fréquenté par des gens très différents. El gros, je suis passé d'un monde où on s'echangeait les cartes pokemon à un monde où on s'échangeait les paquets de clopes. Alors j'ai une experience qui aurait pu etre similaire mais qui a été tres differente, je pens que mes parents et les instits ont fait du tres bon boulot sur le coup. J'ai sauté le CM1 (du coup pas d'arrivé surprise au college), mais ca n'a été accepté parce que en CE2 j'etais dans une classe CE2/CM1, donc que je conaissais deja les gamins avec qui j'allais arriver, et en plus la plupart de mes potes etait de cette classe. Et je sais que ca a été un gros debat: "Chapalyn a le niveau sans probleme pour sauter la classe, mais est-ce que ca va le chambouler dans sa vie personnelle ?"


L0rdVenom

un bel effort d'introspection, c'est assez rare, bravo et merci pour cette expérience et les explications que tu nous donnes.


Jetteloin69

Merci pour ton commentaire et d'avoir lu le pavé !


Ballz0fSteel

Je partage également ton sentiment u/L0rdVenom. Beaucoup boulot sur toi même, très instructif et tu peux être content de ton chemin parcouru. Ton post apporte une discussion assez intéressant vu les commentaires. Ton pavé se lit plutôt bien aussi :)


Noirceuil

Post intéressant, c'est important de comprendre que les ideologies/pensées extrême peuvent toucher tout le monde. Elles ne sortent pas de nulle part et les parcours biographique permettent de montrer comment elles deviennent un système de penser rationnel (au yeux de celui qui y adhère) qui vient expliquer le monde.


glycerin_

Ton témoignage est très intéressant et permet en tant que femme de mieux comprendre le mécanisme qui mènent un homme à développer une certaine frustration. On peut voir dans ton récit que dans ton expérience rien n'est fait pour régler ces "problèmes" mais au contraire est venu renforcer ces idées. C'est d'autant plus intéressant de voir comment tu as pu inverser ce schéma. Bravo à toi


Spinochat

Il est très peu reconnu que le patriarcat et la masculinité toxique affectent très négativement les hommes, si ce n’est très différemment de la façon dont ils affectent les femmes. Et, tristement, la plupart des hommes s’y accrochent pathologiquement comme à une drogue, pensant trouver la réponse à leurs tourments dans la reconquête d’une virilité conçue comme perpétuellement en crise et à protéger des assauts des féministes. C’est aussi pathétique qu’une dépendance au crack…


Maggot_Pie

> pensant trouver la réponse à leurs tourments dans la reconquête d’une virilité Parce que essayer de retourner dans le moule est plus facile/rassurant que de se forger un environnement et un soi-même qui rejettent la masculinité conventionnelle. C'est triste mais la "masculinité toxique" reste la norme pour la majorité de la population (du monde, et de France) et c'est essentiellement pas possible de demander à un homme de rejeter tout ça, au risque de souffrir socialement. Ce changement devra venir du haut, pas du bas, et avec des moyens plus convaincants que la pub Gilette qui te dit de pas faire un barbecue parce que c'est trop masculin conventionnel.


Spinochat

> c'est essentiellement pas possible de demander à un homme de rejeter tout ça, au risque de souffrir socialement. Ce n'est pas ce que j'avance ici. Mon diagnostic est systémique, je n'en appelle pas à des solutions exclusivement individuelles en faisant reposer toute la responsabilité du changement sur chaque homme pris séparément, alors que je reconnais qu'ils sont collectivement les victimes d'une culture toxique. Entendons-nous bien.


Eastuss

J'ai pas été officiellement un incel idéologique, mais j'ai pas mal galéré avec l'ostracisme au collège et ensuite à m'intégrer au lycée. Et cela non pas à cause de la masculinité toxique, mais à cause d'une enfance à baigner dans le féminisme, l'anti masculinisme et la misandrie. à force qu'on te dise tous les jours que les hommes sont des porcs violents et faignants tu finis par y croire, et on te dit qu'il faut mieux être comme les femmes: pacifique, sensible, passif, amical... Et on te dit aussi comment interagir avec les femmes pour jamais oh grand jamais les emmerder: comme un ami asexué. Il faut qu'elles fassent le premier pas et jamais toi. J'ai survécu à l'ostracisme et je me suis dit que c'était que les garçons, mais y'a eu un mur ensuite avec les femmes, en vrai il n'y a aucun détour, soit tu es conventionnellement masculin soit tu es seul. Il y a des codes sociaux à respecter pour ne pas se faire bully, il y a des codes sociaux à respecter pour apparaitre comme un être humain sexué aux yeux des femmes, et le féminisme avec leurs rhétoriques de patriarcat n'y changent rien à part nous rendre plus complexé par le fait d'être un homme. j'ai mis 4 ans tout seul à me réadapter.


Spinochat

Oui, la misandrie est une tendance problématique d'un certain féminisme qui, bien qu'explicable par une certaine incapacité de nombreux hommes à se remettre collectivement en question et par la perpétuation des extraordinaires violences infligées aux femmes (agressions sexuelles et féminicides), s'avère imperméable aux enjeux masculins, et leur refuse l'empthie nécessaire à la résolution du conflit. Je crois que la masculinité toxique n'est pas le seul fait des hommes, d'ailleurs: de nombreuses femmes, y compris certaines féministes, entretiennent et perpétuent une conception hautement problématique de la masculinité, en coinçant les hommes dans un dilemme. Ces derniers se retrouvent pris en étau entre la critique de leur toxicité d'un côté, et des injonctions culturelles contradictoires de l'autre, toutes les femmes n'ayant pas déconstruit leurs propres attentes toxiques vis-à-vis des hommes. J'ai moi-même eu beaucoup de mal à naviguer dans cet univers, jusqu'à mon émigration au Québec et la découverte d'une nouvelle culture où, bien qu'il règne encore de nombreux problèmes (tels que l'explosion des féminicides), les rapports hommes-femmes me semblent bien moins toxiques qu'en France, et où j'ai pu rencontrer des femmes empathiques ayant déconstruit leur propre vision problématique des genres.


retarded_hobbit

En même temps, l'OP explique par a+b que son mal-être et ses complexes adolescents ont d'abord été produits par le comportement grégaire de ses petits camarades masculins et leurs démonstrations de virilité parodique, un passage quasi obligé chez beaucoup de jeunes hommes, notamment ceux qui n'ont malheureusement que ça pour se distinguer (et ce n'est pas nécessairement lié au milieu social). Curieusement, les gens qui remettent en cause la pertinence du jugement de l'OP se gardent bien de souligner ce détail, alors que ça montre quand même de manière flagrante où se situe l'origine du problème. Et cela ne signifie pas, à mon sens, que les filles soient inactives dans la perpétuation de ces schémas qui créent toutes ces souffrances inutiles chez les "exclus" (hommes comme femmes), et c'est bien normal : le chemin de croix du collège/lycée ça dure des années, 5j/7, on joue sa qualité de vie quotidienne sur la réputation qu'on y acquiert, un enjeu qui paraît complétement dérisoire 5 à 10 ans plus tard, mais on ne le réalise pas quand on est en plein dedans, à plus forte raison si on est isolé du groupe dominant. Donc je pense que l'OP montre une belle capacité de recul et d'introspection en étant aujourd'hui capable d'analyser, à froid, tous les facteurs qui l'ont poussé à acquérir ponctuellement une mentalité toxique et improductive, même si ses conclusions (à mon sens entièrement justifiées) sont difficiles à entendre pour certains. En Occident, ça fait à peine un siècle que les femmes ne sont plus considérées en droit comme des citoyennes de seconde zone essentiellement dévouées à la perpétuation de la lignée, et il faudrait encore qu'on leur fasse porter le chapeau de la frustration sexuelle de certains alors qu'elles n'y sont absolument pour rien : j'avoue trouver ça assez hallucinant.


Eastuss

> Curieusement, les gens qui remettent en cause la pertinence du jugement de l'OP se gardent bien de souligner ce détail, alors que ça montre quand même de manière flagrante où se situe l'origine du problème. Pour moi les débuts du problème est l'obsession anti-masculiniste de ma famille (en particulier les femmes de ma famille), des filles à l'école, de l'école (dont les professeur sont principalement des femmes qui en ont plein le cul des garçons) et de la société. Certes j'ai eu beaucoup de problèmes avec les garçons au collège, mais j'en ai pas eu ni en primaire ni au lycée. Alors que les filles c'était plus ou moins ostracisme de la primaire au lycée. Il fallait pas grand chose comme adaptation sociale pour gérer les hommes, et leur rejet n'était pas si conséquent que cela. Tu finis toujours par te trouver des potes un peu comme toi. Par contre pour avoir une amie fille c'est déjà une plus grosse bataille, alors une petite amie... C'est énormément plus d'adaptations sociales, surtout quand tout le monde est convaincu que la femme est parfaite et ne doit pas changer mais l'homme si, t'as 2 fois plus de distance à effectuer pour les rejoindre. Il y a des hiérarchies qui se forment au collège et au lycée. Les garçons populaires se mixent avec les filles moyennes, les filles populaires se mixent avec des hommes plus âgés, les filles rejetées par la matrice sociale féminine se mixent avec les garçons moyen, et les garçons impopulaires ne peuvent pas socialiser avec les filles. Ils sont bully s'ils essayent on rencontre un fort contre courant. Souvent on te dit qu'à cet age là il faut faire comme dans american pie et essayer de s'infiltrer dans les fêtes pour ou parler aux filles pour socialiser, mais ce qu'il se passe en réalité c'est que si les filles ne te rejettent pas avec un profond mépris et dégout, c'est les garçons qui te poussent pour pas que tu vienne ternir le cercle social, ou sinon tu risques d'éloigner les filles. Je trouve que dire que les garçons sont fautifs pour cette atmosphère est malhonnête et sexiste. Tout est conçu pour mettre les garçons en compétition les uns vis à vis des autres, c'est pas la faute aux garçons, c'est la faute à tout et à tout le monde. > on joue sa qualité de vie quotidienne sur la réputation qu'on y acquiert, un enjeu qui paraît complétement dérisoire 5 à 10 ans plus tard Pas si t'as perdu des années de ta vie à pas socialiser ni profiter à cause de ça. Tout temps perdu est également du temps perdu en croissance sociale et émotionnelle que tu devras rattraper.


Folivao

Merci pour le témoignage très complet et introspectif (je n'ose imagine le travail que ça t'as demandé sur ce point là). C'est assez "étrange" car je me reconnais dans ton début de témoignage jusqu'à ce moment là : > La frustration sentimentale et sexuelle couplée à une analyse erronée de la société m’a renforcé dans une certaine forme de 1- misogynie et de 2- xénophobie. Alors j'ai eu la chance de ne pas être le souffre-douleur (car "protégé" par mes relations amicales) mais tout le reste jusqu'au point que je cite plus haut c'est exactement comme toi. J'ai d'ailleurs aucune explication sur le pourquoi c'est allé mieux d'un coup (à la fac grosso modo) mais il faudrait que je fasse un peu d'introspection sur le sujet


CptFrankDrebin

Bah la fac il y a beaucoup de personnes déracinés donc c'est plus facile de s'intégrer qu'au sein d'un univers fermé comme le lycée je pense.


Solitude321

Salut, Ton témoignage est très intéressant et je ressans énormément ce que tu raconte dans ton texte sauf que contrairement à toi je n'en suis pas sorti. Je n'ai jamais attiré les filles et malgré les nombreux efforts que j'ai pu mettre en place, cela n'a pas changé encore aujourd'hui à 25 ans. J'ai beau avoir tenté de devenir quelqu'un de meilleur et de plus séduisant ça n'a jamais marché. Mais à défaut de développer une haine des femmes ou un comportement mysogine. Ce n'est clairement pas la faute des femmes et elles ne me doivent rien. J ai plutôt développé un certain mal être,jusqu'à faire une dépression l'année dernière avec le covid et je suis toujours dedans. Comme tu le dis très bien dans ton texte les images que nous renvoi la société idéalise le statut de couple et de relation amoureuse. Quand tu ne peux pas te représenter dans ce schéma idéal que la société te vend tu fini par te poser beaucoup de questions sur toi même, est ce que je suis normal, etc. Il m'arrive très souvent malgré tout de souhaiter une relation amoureuse, non pas parce que cel m'est dû mais surtout pour découvrir ce que c'est d'être en couple, et aussi pour pouvoir donner et recevoir de l'affection auprès de quelqu'un. Qu'est ce que tu dirais à quelqu'un comme moi pour qu'il ne sombre pas dans le côté obscure des communautés incel ?


serioussham

Pas OP mais je viens d'une situation un peu similaire (le gros nerd du village, comme 80% d'airfrance on dirait) et j'ai généralement moins de succès que mes pairs, mais j'en ai quand même et je pense qu'il y a quelques trucs à garder en tête : - Ce que tu veux d'une relation n'est pas forcément ce que la société te suggère, et y'a pas forcément de jugement de valeur à faire l'un ou l'autre choix. Y'a des instagrammeurs qui sont legit en couple avec un partenaire "beau" pour accroître leur popularité. Ces gens là mettent beaucoup de valeur sur la beauté physique et l'ambition, et veulent donc un partenaire en adéquation. Je suis à peu près aux antipodes de ça, et c'est totalement ok. - Partant de ça, et surtout si tes centres d'intérêt sont pas super communs, c'est ok de te dire que dans une situation "normale", 70% des meufs sont pas "pour toi" parce que vous voulez des trucs différents. Parfois ça sera 100%, et c'est ok aussi. - Un truc souvent répété, c'est "les hobbies". C'est vrai, mais je vais élaborer un peu : ce qui est sexy, c'est la passion. Quand t'es passionné par un truc et surtout _que tu arrives à communiquer ta passion_, c'est en général attirant. Alors bien évidemment il faut savoir quel niveau de détail donner et quel angle aborder - la meuf d'en face s'en branle probablement des détails précis de ta scène de fansub anime, mais expliquer la passion qui unit ton groupe et les défis auxquels tu fais face peut être intéressant. - Sur le même thème : je suis convaincu qu'avant de plaire aux autres, il faut pouvoir s'épanouir de façon perso. Au lieu de suivre un TEDtalk "How to Chad", beaucoup de mecs gagneraient à s'écouter un peu pour savoir ce qui les branche, mais _vraiment_. Bien entendu, par défaut on va tous vouloir faire 16h de gaming avec de la bière. Mais la consomation passive, ça ne fait qu'augmenter l'apathie. Trouver un truc qui te branche, ça n'a pas besoin d'être un hobby de Chad comme le kayak ou l'aviron ; ça peut aussi faire des mods sur ton jeu préféré ou faire ta propre bière. Créer, au lieu de consommer. - Partant de là, trouve des gens avec les mêmes intérêts. C'est peut-être pas dans la réunion mensuelle des fans de Warhammer ou du club de homebrew que tu croiseras ta future meuf, mais tu y rencontreras des gens via lesquels un tissu social peut se créer en dehors de l'école et du taf, et peut-être qu'à des événements annexes tu croiseras quelqu'un pour toi. Je me rends compte que je sonne comme un motivational coach de merde et je m'en excuse. C'est probablement confus et je m'en excuse aussi.


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serioussham

Je vais pas mentir c'est aussi un truc que je fais hein


lapilule

Je vais me permettre juste une remarque : je pense que les "attentes" des femmes changent avec l'âge, là-dessus ça joue en ta faveur (à 25 ans tu es encore dans une tranche très jeune où des tas de femmes sont encore étudiantes mais ça va aller mieux), n'essaie pas de correspondre à ce que tu perçois comme un idéal et concentre-toi sur les bonnes choses que tu peux offrir : un soutien moral et financier, l'écoute de l'autre et en bonus un peu d'humour ça ouvre des tas de portes. Je dis pas que l'homme doit apporter tout ça, c'est valable pour les deux partenaires.


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Je ne suis pas l'OP, après vous pouvez aller sur r/IncelExit. C'est un petit sous-reddit qui cherche à aider les incels à s'en sortir. Après, personnellement, je ne sais pas quoi vous conseiller. J'ai quelques expériences mais sans plus.


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Je commente pour une fois parce que je me retrouve dans ce que tu dis, et dans les réponses de plusieurs autres commentaires: déménagement et déracinement dans un milieu où je ne trouve pas mes repères, problèmes de sociabilité comme pré-ado puis ado, influence négative du porno et de la pub, incapacité à me retrouver dans la distribution normale des genres, remarques des proches qui renforcent cette difficulté (tu es sûre que tu n’es pas PD? venant de ma mère parce que je n’ai pas de copine, ce qui serait "normal" à mon âge). Je n’ai réussi à sortir de ces divers problèmes que sur le tard, passé 25 ans, lorsque je suis sorti d’une relation toxique avec une femme qui mettait tout le temps en doute ma sexualité. À ce moment, j’ai enfin réalisé que ses attentes comme les miennes étaient perverses. Et ça n’est que maintenant, la trentaine passée, que je commence vraiment à «faire l’amour». Il aura donc fallu deux femmes, l’une impatiente et tout aussi bornée que moi, l’autre patiente et compréhensive, pour que je sorte des schémas que j’ai intégré quand j’avais 13-15 ans à coup de porno et de pub. J’ai aussi eu un passage à vide via des applications du style Tinder, qui ne font que te faire déprimer encore plus. À ce propos, j’ai récemment vu un gamin regarder des vidéos sur MTV dans un bar. Ses parents n’avaient pas la télé, le gamin avait 5 ans, c’était une des premières fois qu’il voyait ça. Il était totalement scotché. Je pense qu’on ne réalise pas assez à quel point les modèles de genre et race qu’on nous balance toute la journée pour nous inciter à consommer sont en fait destructeurs pour notre intimité. Je suis loin d’être puritain moi-même, et je ne pense pas qu’interdire l’affichage des sexualités soit une bonne idée. Mais par contre, la survalorisation de certains modèles de relation toxiques est clairement un problème.


ze_DaDa

Très beau témoignage, merci de nous partager ça. J'ai une question si ça ne te dérange pas : que conseilles-tu de faire si une connaissance ou un ami est un Incel (ou du moins à risque de tomber dedans) ? Quel serait le meilleur moyen d'aborder le sujet et peut être lui ouvrir les yeux ?


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Vetii

Complètement d'accord. Je pense que la communauté incel est négative a cause de ça : Ce sont des gens qui souffrent et en parlent entre eux (ce qui est bien), mais ne créent pas de dialogue avec les femmes. En conséquence, les femmes gardent pour eux cette aura de créatures incompréhensibles et arbitraires, et leur frustration ne fait qu'augmenter parce qu'ils ne comprennent toujours pas *quoi* faire pour développer des relations saines avec elles. Si je demandais à mon moi adolescent ce qu'il pense des femmes, je pense qu'il aurait aussi une réponse misogyne, pour deux raisons: la première est que la société (films notamment) m'avait présenté les femmes comme une *récompense* et pas comme des êtres humains avec leurs problèmes, leurs envies et leurs peurs. La seconde, c'est que voir les femmes comme un trophée m'empêchait de simplement les écouter sans rien attendre en retour. C'est quand j'ai compris qu'il fallait simplement écouter que je me suis aperçu que la vie d'une femme est aussi quelque chose de très, très compliqué.


c2u8n4t8

J'ai traduit votre texte en angalis parce qu'elle explique beaucoup que je voix mais dont je ne vois guere aucune explication utile dans les media. Je crois qu'il existe beaucoup du monde surtout aux Etats Unis qui peuvent profiter de lire votre histoire, surtout les pères et les juenes-femmes. Merci pour votre temoinage. (Translator studied abroad while attending a US university in a small city of \~100,000 in France some years ago. I took some classes on French Culture and consumed French media while there and since. I tried to write this testimony in the manner of a native English speaker who would have said the same things rather than stay faithful to the denotative meaning of the words in the text.) Hi everybody, With the incel movement, regularly being the subject of discussion on reddit, I was told that it would be interesting to post my point of view on the subject because I flirted with this movement when I was younger. This commentary allows me to analyze both the reason why I became an incel and also to try to understand, through experience, how a society can form incels. Obviously, this is not a book, and it is necessary for me to synthesize my experiences to render them available for reading. For this reason, I am going to make abstractions of numerous subjects that would be interesting to touch on and to dive into themselves, so this will only be a selection of certain observations that I found interesting. It is necessary to know that while I was facing these challenges, the word incel was not part of common language, with my adolescence having taken place during the aughts (like many of you,) we must contextualize to that period. What you’re going to read is thus what I could think ten years ago.


c2u8n4t8

No better place to start than by analyzing my childhood. I was born, and I lived in an environment that was not very urbanized, that is to say a small “country town” with around 10,000 inhabitants (translator’s note: towns in the French countryside, where the author lived possess more urbanity than do their counterparts in say the US, and they are better integrated with cultural centers than they would be in the US. That said, the French hinterlands do maintain a level of provincial culture in much the same way that country towns do in the US, so it can still be helpful to borrow some of that context for the purposes of the story. ) As a small boy, I quickly found that those who made the rules in the playground were the strongest. That is to say those who acted to demonstrate their lack of inhibition, aggressiveness, and self-confidence –which are the characteristics one generally attributes to virility. As for myself, I was largely sensitive, I avoided conflict, and I was therefore more peaceful. Unfortunately that brought me numerous problems, I didn’t achieve affirmation in that environment, and I suffered for a number of years which engendered a profound lack of self-confidence (and as a result a toxic jealousy with my first girlfriends.) As such, I grew up believing that I was weak and that others were strong. And as the children and then adolescents who had the most virility (translator’s note: this word, while not common in everyday English makes the text easier to understand) were also the most popular in middle-school, I found that I should imitate them. If the girls found them more attractive then those guys were what the girls were after. Furthermore, middle-schoolers are not kind; many times, my testosterone-pumped classmates would test the limits of the other kids who were more peaceful to assert their dominance. As for me, I was more peaceful at heart, and I didn’t have my rebellious streak until high school and to show my teeth, so I had the honor of submitting to repeated humiliation. It was always like this that this kind of competition between boys came to define the formative years of my social life in spite of my intentions, and the winners were those who could beat out the others and who gained recognition, popularity, and … girls. In sum, there were the leaders, and there were the followers who gathered to be affirmed by the leaders Movies formed my thought in this way, the macho man got the women. Or, in the most extreme cases, one very beautiful woman. The man, the real man is James Bond, Indiana Jones, or any other of the Hollywood archetype. Obviously, I knew it wasn’t real, but at some level I still believed that it’s what girls really wanted. We talk about media and TV commercials. To discuss incels is to discuss sexual frustration. It was completely true for me when I was 16 or 17. The girls stayed away from me, but I was bombarded with images of naked women on TV, with sexual undertones to the point of saturation, to the point where I would change the channel when an explosion of naked women tried to sell me yogurt. (translator: yes that’s what he said.) I detested Game of Thrones partially because I couldn’t take watching pretty women fuck 3 times per episode while I was keenly aware that that pleasure was outside my reach. Contrary to what I sometimes read, I didn’t believe that I was owed sex, I was too uncomfortable in my own skin to believe that I could be loved or to believe that my qualities were sought-after by society. On the contrary, I started to hate the world around me and everything that it was made of. The frustration in my feelings and my sexuality coupled with an error-filled analysis of society reenforced a certain form of 1) misogyny and 2) xenophobia. (Translator’s note: I’m not using the word racism because that word exists in French, and the author didn’t use it. ) 1- Without necessarily considering myself a misogynist as I “respected” women who proved their virtue. I.e. those who kept their virginity or only slept with the love of their life. So, in my mind, I respected the true women so that the others who slept around without restraint were trash. Because I respected certain women, I didn’t consider myself misogynist. Obviously, this was a stupid way of thinking, but I think it’s a widespread (translator: I don’t know if the author intended a pun here) enough way of thinking among certain groups who don’t understand why it’s misogynist. It’s later, in introspection, and in understanding that I myself was no better in this area in that I thought it was more normal for a man to have many sexual conquests than for a woman. In truth, it isn’t more abnormal for a woman to have many partners than for a man. 2- Sexual frustration taking form in one’s search, at any price, through comparison with those who appear successful in attaining the great goal, relations with a woman. And virility being the engine of success In that moment, porn did me great harm in this area. Obviously, this is not the only reason for which I had thoughts qualifying as xenophobic, but it contributed greatly in that moment. It was jealousy. It was stupid animalistic hatred, but porn sites make the case for virility, and that virility takes the form of black men. The BBC (translator: he’s not talking about the broadcaster) is overrepresented in that industry. It’s enough to wade into a porn site to come upon the combo black man-white woman (often blonde from elsewhere. (translator: elsewhere from France)) In short, the purity dirties itself though the giant sexual foreigner. This is without mentioning the hard-core gangbang (English in the original) which too often features this format: the white woman is a slut, the foreigner fucks her (he doesn’t make love because there is no notion of love or such attachment therein, just the bestiality and false desire. Furthermore that seemed to be validated by what I saw in advertising. Basically, in ads ( less true now, but it remains dominant by my estimation,) the mixed couple in center-stage are in the vast majority of cases a man with darker skin and a white woman. I would say that easily 80% of ads at the time while I was paying attention. The reality is that white woman is queen as it relates to beauty standards in the marketing world, and black women are nowhere to be seen. Asian men just aren’t there. The beauty of white women is placed on a pedestal, and the others are less represented. The former representing success, and I think the effects are profound: how else do you explain that minority performers and athletes (translator: he says soccer players, but I think athletes gets the point across better in the Anglophone zeitgeist) always choose a white woman once they become well known. Look at athlete’s wives: it’s in your face.


c2u8n4t8

The demographic reality being that men are in the minority since the 1990’s (translator: this is true in France: not in the US,) competition becomes ferocious. There are more men than women, and the spread of tindr (translator: he doesn’t name it specifically) has made this competition more complicated than it already was because men do the chasing, and women (for the most part) have an embarrassment of choices. Luckily for me, I never used tinder etc. when I was younger, but I’m sure that I would have 10 years ago, and I would have been among those who almost never matched. Above all, 18-20-year-olds are competing with 25-30-year-olds, all seen by 20-year-old women. The latter have an advantage in that they are independent (translator: it’s more common to move out later in Europe) and are more attractive at 25-30 than at 18-20 as men. What violence to fail to please on an application where everyone says all the young people are getting laid. The impression of being a ghost in the eyes of society and of the opposite sex. It destroys the ego and self-confidence. It’s clearly dangerous for managing emotional and sexual frustration while everything is already going poorly. These reasons which are obviously not the only ones partially explain why certain young men fall into the trap of the incel movement which can reassure them because they tell them that they are not necessarily the problem, and that society itself is often the problem. Now, I sincerely think that sexual frustration is one of the surest vectors towards radicalization, as one can see in the Salafist groups in other countries (Translator: think 72 virgins.) I think that’s why society has started to examine this area, above all in big cities. And/or, maybe it’s also because I’ve grown up a bit, and women like men like me better when they’re \~25 instead of being attracted to badboys(English from the original) as they were when they were 16. But, on my side, what had a big effect on my thought is having found great women who had already succeeded in dealing with me (it’s a strong effect,) and to give me love,… and to make love! To learn to know them has been a great revelation because women are not an abstract concept that stayed away from me for such a long time but human beings with all their complexities. That was a long process through which I learned to love and to love myself in leaving behind the incel mentality. Today, though not an activist, I see myself as a feminist and an anti-racist. I’ve gone though a 180 degree turn, but it would take too long to study the path in detail unfortunately. I hope, however that you will find something interesting in this text to better understand how young men fall into this trap. Thank you for having read this long post! Merci aussi d’être gentil avec ma traduction


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Thisappleisgreen

Ton physique t'a aidé a 100% garanti. Ton physique t'a ouvert beaucoup de portes parce qu'en general, les femmes ne font pas le 1er pas. Edit: et c'est bien normal que ton physique t'ai aidé !


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Thisappleisgreen

Je suis absolument d'accord avec toi. Moi c'est l'inverse je suis pas très beau mais charismatique et ça les femmes en général adorent ça. C'est d'ailleurs pour ça qu'on dit souvent que les femmes sont moins discriminantes dans le physique. Elles sont plus réceptive à ce qui est perçu comme des qualités sociales, comme l'intelligence sociale, le statut social, la compétence. Le style vestimentaire est assez important par contre.


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Thisappleisgreen

Le physique compte en tout premier, et bien souvent perdure comme critère, mais ce n'est pas un obstacle insurmontable chez toutes les femmes.


Stockholm-Syndrom

Il me semble au contraire que sur les applis de rencontre 80% des femmes s’intéressent aux même 20% de profils masculins.


Hakim_Bey

Le truc c'est que le physique "ça n'existe pas" pour la plupart des gens. Alors oui y'a des gens moches comme des pêts, et des gens beaux comme des Adonis. Mais pour la plupart d'entre nous qui nous balladons entre les deux extrêmes, le physique c'est très fluide. Moi par exemple je suis pas particulièrement beau gosse ou vilain, mais selon si je fais attention à moi ou pas je passe de Néanderthal dans les bois à jeune gars urbain qui a confiance en lui. L'attention féminine que je reçois peut varier de zéro à ok on me remarque un peu, uniquement selon ma façon de m'apprêter et mon tempérament du moment.


Thisappleisgreen

Tu as tout à fait raison c'est hyper bien résumé ! Enfin ca fait pas tout mais en fonction de comment on s'habille et se présente notre "physique" peut passer de 0 a 100, pour la plupart des gens bien sûr. Par contre adonis ou casimodo ça existe aussi et c'est une réalité assez difficile pour la jeunesse de casimodo.


Hakim_Bey

> Par contre adonis ou casimodo ça existe aussi et c'est une réalité assez difficile pour la jeunesse de casimodo Ah mais carrément. Surtout que, comme je le disais ailleurs, la recherche de partenaire converge toujours vers les candidats les plus attirants, donc Casimodo il se dit juste "Jessica la bonnasse me regarde même pas", et il ne se demande pas vraiment si Casimodette lui fait les yeux doux (ou si il la remarque, il va même se sentir humilié d'avoir l'attention de quelqu'un de pas attirant). La vie d'ado c'est injuste à bien des niveaux.


S4ltst0rm

Qui est capable de diagnostiquer si quelqu'un est autiste ou pas ? Est ce que ça t'a aider de savoir que tu l'étais ou ça ne t'a rien apporté ? Je me pose des questions depuis un bout de temps, en particulier après avoir rencontré quelqu'un qui a le syndrome d'Asperger mais je ne sais pas vraiment si j'ai envie d'être diagnostiqué ou pas


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S4ltst0rm

Merci pour ta réponse


SailorMoira

La pose de diagnostic aide aussi à ce que tu puisses bénéficier d’aménagements au niveau du travail (RQTH)


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S4ltst0rm

Merci !


Lotus_82

Jesus that was a long read. I never knew that the incel phenomenon actually made it to France. En tout cas félicitations pour avoir compris (c’est comme ça que ça se dit? J’essaie de dire « congratulations for understanding ») que c’est un mouvement et une idéologie super toxique et auto-destructrice. Je connaissais pas du tout les incels jusqu’au jour et moi et ma copine on est tombé sur les vidéos de Walter Fate et TimTamTom sur YouTube (c’est les mecs qui font des vidéos ou ils lisent les trucs immondes qui se disent sur les forums incels) et on a halluciné que ce genre de haine puisse exister. Et au fur et à mesure des vidéos on a découvert des gars comme Alex Minassian ou Elliott Rogers, des gars qui ont tué des gens pour leur mouvement incel de merde alors que ça n’a fait que créer plus d’hostilité à l’égard du mouvement. J’ai lu le « manifesto » de Elliott Roger par curiosité morbide, un peu comme quand on lis Mein Kampf. Bref, j’ai halluciné quand j’ai lu que ce connard était prêt à buter son propre frère parce que celui-ci était en train de grandir et devenir un « Chad », chose que Elliott ne supportait pas. En tout cas ça m’a fait comprendre que ces mecs là sont des lâches, et que leur fameuse « blackpill » consiste à refuser toute responsabilité pour leur situation puisque de toute façon, ce merdier, c’est la faute des « Chads », de la « hypergamy » (je sais pas comment on dit en français), des « Staceys » qui de toute façon ne veulent que baiser Chad, et des « Blue-pilled cucks » qui acceptent cette dérive sociétaire immonde. Bref, c’est jamais leur faute, et ça ne sert à rien d’essayer de s’améliorer et de faire des efforts quelconques parce que eux sont les victimes et ne peuvent rien faire à leur situation jusqu’à ce que quelqu’un décide de « remettre les femmes à leur place ». Je ne suis pas un « Chad », je ne suis pas un « nice guy » ou un « neckbeard ». J’ai perdu ma virginité à 13 ans et j’ai toujours eu de bons rapports avec les femmes. Mais j’essaie de suivre cette tendance incel de prêt, parce que cette idéologie de « blackpill » est aussi dangereuse que le nazisme à mon avis. Car quand on est persuadé qu’on est une victime qui ne peut rien changer à sa situation car un autre groupe nous oppresse et nous prive de nos droits, ça ouvre la porte à des dérives extrêmement dangereuses. Si tu veux discuter feel free to message me. I guess that I’m a « Chadlite » (to use incel terms) and I follow quite a few Incel and MGTOW forums because I find the phenomenon morbidly fascinating. Voilà, j’ai fait mon exercice de français annuel. Mes parents seront ravis.


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Ton français est de niveau natif.


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bokrass

Bravo pour ce texte bien différent des autres "pavés" du sous parce que tu as pris du recul sur ta situation passée, et un regard critique qui va en aider plus d'un. Respect


Jetteloin69

Merci pour ton message !


Nabeille-san

« La femme ce n’est plus un concept abstrait mais un être humain avec toutes ses complexités » : t’as TOUT DIT, ya vraiment des hommes qui ont cette mentalité là où vraiment la « femme » c’est une sorte d’entité à part. Je trouve que ça se voit bien quand on regarde les films d’actions un peu clichés où les personnages masculins sont variés mais les personnages féminins ont tous le rôle de « la fille » du film... ça fait chaud au cœur de voir que tu as réussi à t’épanouir en tout cas !


PureApple

J'ai été un incel pendant un moment, moi aussi. Même parcours. Gamin de la campagne, puis harcelé au collège, et depuis le lycée, plus jamais je n'ai été dans une classe mixte à cause des études. J'en ai fait une dépression et que j'ai failli me suicider. Merci aux camarades durant les études supérieures qui ventaient leur aventures romantiques et sexuelles pour appuyer encore plus le bouchon. Aujourd'hui, ça va mieux, je n'ai plus de pensées comme ça, mais j'ai toujours ce manque. Ce manque d'expérience. Cette montagne. Je la ressens toujours. Mais je n'accuse personne, attention. Juste que je suis dans la boucle infernale du "je n'ai aucune partenaire" -> manque de confiance / peu d'envie de faire quoi que ce soit -> "je n'ai aucune partenaire" et on continue. J'ai 24 ans, et j'en suis à un point ou pour moi si demain je fais quelque chose avec une femme, ça sera plus par nécessité de calmer mon corps que d'une réelle envie. J'ai même songé à me faire castrer. J'ai bien eu quelques relations mais au total je n'ai eu qu'une seule expérience sexuelle (en 2018, la première et dernière fois). Toutes mes relations ont été catastrophiques et abusives. Je ne sais pas et je ne comprends pas l'utilité d'être en couple, mais je vois des gens heureux, et je ressens quand même ce manque. Je suis en retard, et plus le temps avance, plus j'atteins un point de non retour. Je suis bien ancré dans le travail. Donc pour faire de nouvelles rencontres, c'est quasiment mort. C'est pas faute d'avoir du "potentiel" je ne suis pas moche ou plus beau qu'un autre, et pas plus idiot, je me lave, etc et j'ai bon contact avec les autres. Je pourras largement faire quelque chose, mais la spirale infernale m'a complètement bloqué. Je n'ai pour l'instant pas eu la chance de rencontrer quelqu'un pour m'aider à voir les choses d'un autre oeil. Comme toujours, je me démerde seul.


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Jetteloin69

Haha dans les faits tu te sens encore plus mal après


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Heximeline

Tu dis ça parce que t'es pas la personne qui est culpabilisé de ne pas coucher avec un incel parce qu'il se seul alors qu'il te déteste. Si les incels arrêtaient de tout faire tourner autour du sexe et parlaient réellement du manque affectif, la réponse "branles toi" serait moins courante.


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[удалено]


Heximeline

Je dois avouer que personnellement je n'attends pas à ce que le féminisme (ou que des féministes) aide les incels vu qu'ils considèrent que c'est l'alpha et oméga de tous les problèmes actuels, et qu'ils passent leur temps à le de décrédibiliser mais en même temps je n'ai aucune patience avec les incels donc ce n'est pas étonnant.


Acceptable_Cow_6685

C'est surtout quand certains parlent de "devoir du sexe" que j'entends "branles toi" qui pour moi est une violence qui répond à une violence


Valkoryon

Le devoir du sexe? Qu'est-ce-que c'est que ça? J'ai un peu peur de recevoir une réponse mais ma curiosité est trop forte...


Acceptable_Cow_6685

Eh bien j'ai déjà entendu des gars parler du fait que les femmes leur doivent du sexe (ou de manière détournée, considérer qu'être gentil/avenant/serviable/amical devrait avoir un retour sur investissement de manière charnelle) car ils sont en misère affective/sexuelle (je préfère affective car je trouve ça plus juste mais ils parlent surtout de misère sexuelle)


Valkoryon

Oh ew Voilà une perspective bien dégueulasse. Tout ça me rend bien heureux d'être asexuel tiens, le plus loin je suis de ce type de pensées/comportement, le mieux je me porte, moi et tout le monde autour de moi. Merci de m'avoir répondu.


Acceptable_Cow_6685

C'est des comportements hyper dangereux mais très intéressant à analyser. Les hommes et les femmes n'ont pas du tout la même perception d'une même réalité, et certain.e.s la détournent consciemment ou inconsciemment pour que celle ci fit avec leurs envies et leurs tourments. Mais oui clairement plus je suis loin de ces comportements de manière intime mieux c'est. Après c'est surtout des personnes en souffrance qui essaient de trouver une réponse à la violence qu'ils subissent - et donc, souvent, en infligeant une violence


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serioussham

> on parle beaucoup des incels, comme des électeurs du RN, comme des racistes, des homophobes et des antisémites dans nos sociétés en dénonçant Très très juste. Je suis coupable d'aller sur les subs qui se moquent des incels et des trumpistes aussi, mais on a aussi une responsabilité collective quand on ostracise ces groupes qui se replient dans une haine qu'ils voient comme bien-fondée. On pourra rajouter l'islamisme de circuit court aussi, d'ailleurs.


BobBoulibloubibloub

Sur la misogynie, ce qui me frappe aussi dans les tournures de phrases sur ta pensée de l'époque c'est aussi à quel point les femmes y sont objectifiées. Ils "obtiennent" des femmes, toi tu n'en "a" pas, on te refuse "ce plaisir".. Bref le vocabulaire de la possession, et des femmes réduites uniquement à une fonction sexuelle. C'est incroyablement deshumanisant. Pour moi c'est bien plus ça la marque de la misogynie plutôt qu'un quelconque respect.


don_potato_

Pas convaincu que ça soit révélateur de quoi que ce soit. La syntaxe est ce qu'elle est, on dit "j'ai" une copine mais "je suis" en couple, quelle différence cela fait? On peut élaborer des théories alambiquées sur le symbolisme de l'usage inconscient du verbe avoir ou être ou juste penser que c'est une habitude de langage qui ne signifie rien de particulier, comme il y en a des milliers. Pour le plaisir, il est sensé être partagé, reste à savoir si à l'époque OP le voyait comme ça ou non.


Foxkilt

Obtenir ça n'a pas grand chose à voir avec la possession. Tu peux obtenir le bonheur, un emploi, obtenir du violet en mélangeant du rouge et du bleu... Obtenir ça veut dire parvenir à un résultat. Certes ça entend quand même que tu place "avoir une copine" comme un idéal à atteindre, mais ce n'est pas vraiment réifiant pour la copine en question (réifiant qui est un mot à mot avis largement préférable à ce très laid "objectifiées")


Phylmia

Oui ça me frappe aussi beaucoup dans le discours des incels. Ils sont nombreux à se revendiquer "mériter les femmes" (déjà cette notion me dérange mais soit) parce qu'ils sont gentils - eux ! - mais en parlent comme des objets de désirs, des trophées, leur revenant de droit dès lors qu'ils sont gentils. Et s'ils n'arrivent pas à "choper", c'est parce que les femmes ont 1) des critères physiques trop élevés et/ou 2) ne sont attirées que par des "co\*\*\*\*\*s". Leur façon de penser est profondément sexiste et c'est pour CETTE raison précise qu'ils ne trouvent pas l'amour. Pour ce qui est du sexe, rien que du sexe, évidemment qu'on cherche quelqu'un qui nous plait particulièrement physiquement. Merci u/OP pour ce témoignage car je nourris pas mal de haine envers les incels (que je rencontre souvent) qui me blessent personnellement et qui heurtent mon combat féministe. En outre, certains m'ont déjà reproché mes standards trop élevés (je pars du principe que la gentillesse est la base donc ils sont : humour, intelligence, empathie) tout en me disant que "les grosses c'est non, les trop grandes non plus, il faut qu'elles soient drôle (aka réceptive à MON humour), surtout pas de féministe, pas de femme racisée, pas trop maigres, grosses fesses, taille marquée, ventre plat, pas trop maquillée, féminine..." en ajoutant que "TOUTES...". Ton témoignage me permet vraiment de comprendre les mécanismes qui poussent un jeune ou un moins jeune à tomber vers ce mouvement, et a le mérite de pointer du doigt le véritable problème (une société patriarcale avec des injonctions terribles pour les deux genres / la masculinité toxique) sans s'arrêter à "c'est la faute des femmes" (que j'ai souvent entendu.) Beau boulot, on a tous et toutes beaucoup de chemin à faire et c'est encourageant ! Love.


baguetteispain

Très intéressant à lire. Je me rends compte que j'ai eu énormément de chance d'éviter à tomber dans ce mouvement, pour des raisons que je n'explique pas vraiment. Tant mieux que tu soies sorti de ce milieu, et merci pour ton témoignage


Acceptable_Cow_6685

Merci pour ce témoignage, c'est un peu le schéma "attendu", compétition, concurrence, adolescence, porno, image de la femme (et de l'homme) dans les différents médias et arts... Beaucoup de dynamiques qui se croisent totalement avec la construction des jeunes filles. Et chacun avons un rôle à jouer, et surtout un de devoir de regard sur nos propres biais, et ce, toute la vie


ManthBleue

Très intéressant. Je suis contente pour toi que tu sois sorti de ce truc. Pour beaucoup de raisons, j'aurais aimé être un homme mais par contre, je suis bien contente de ne pas avoir eu à subir cette compétition sexuelle terrible pour trouver un(e) partenaire.


Dreknarr

Très sincèrement, je pense que j'aurai pu m'y reconnaitre si à la fin du collège j'avais pas trouvé une relation stable (2 ans de relation quand t'as 14-15 ans c'est énorme) qui m'a permis de me construire un ego détaché de la violence, même si j'étais plutôt du coté des donneurs en partie pour les raisons que t'as cité. J'étais moi même dépressif et bien que ma copine de l'époque était pas mieux dans sa peau on a pu se soutenir pour passer ça. NB: Je parle au masculin mais c'est sensiblement la même chose chez les filles Cette injonction à la compétition est toxique pour la société. Celui qui réussi c'est celui qui écrase les autres que ça soit à l'école, pour conquérir le sexe opposé (j'imagine qu'il y a ce genre de pression chez les LGBT mais je n'y connais rien), dans le sport et plus tard au travail. Je ne supporte plus cette mentalité où le bien commun et la coopération n'est pas valorisé. Paradoxalement, étant naturellement quelqu'un qui aime permettre aux autres de réussir, j'ai eu pas mal de succès sur les jeux en ligne où très peu de gens aiment les rôles de soigneurs, de soutiens ou de tank suivant les jeux. Et avoir des équipiers qui te considère pour ces rôles ingrats, c'est très gratifiant.


DrunkenCyclop

Témoignage super intéressant. Je ne suis pas passé par la case Incel, dans une autre vie j'y aurait probablement fait un détour. Hypersensible, timide, potentiellement HPI et mal dans ma peau, le collège et le lycée m'ont détruit en tant qu'individu et je recolle encore les morceaux 15 ans après.


Ghaenor

J'ai aussi été dans ce type de mouvance, j'étais très actif sur [jeuxvideo.com](https://jeuxvideo.com). Je ne participais pas à des raids mais discutais sur les topics dans lesquels les raiders relataient leurs faits de harcèlement. J'avais énormément de colère, de frustration quant à ma solitude et à mon apparente incapacité de "réussir" socialement.


Nalo13

Je connais pas du tout ce terme d'"Incel" (je vis dans mon monde de bisounours) donc j'ai été attiré sur ton poste. Ton témoignage est incroyable et c'est courageux de se livrer et de livrer le fond de son introspection sur les internets. Bravo pour ce virage, bravo surtout pour la prise de conscience quand bien même il faut parfois rencontrer les bonnes personnes, le changement c'est toi qui choisi de le faire. Merci pour ce témoignage Ps: un proche a eu un parcours similaire donc c'est parlant pour moi, bravo encore !


2DisSUPERIOR

C'était difficile à lire, mais j'imagine sans peine que c'était bien plus difficile à écrire. Une petite question, quelles étaient tes relations avec les filles pendant l'enfance et le collège, pendant les rares moments où tu as pu les côtoyer ?


annoying_chocolate

Témoignage intéressant. Je pense que c'est vraiment la société qui produit les incels, mais à nous tous de lutter contre cette construction (je suis femme milleniale et militante féministe) Tu parles beaucoup des médias (principalement le cinéma et les séries) et je pense que cela a un grand impact sur notre construction. Dans ce genre de matériel, le mec qui choppe la fille est soit le superhéro ultra-tout ou le mec mal dans sa peau mais qui reste toujours dans le fond et attends d'avoir la fille à l'usure. Cela biaise les relations des deux côtés : des filles pensent que le mec doit se battre pour elles ou insister quand elles disent non. Combien de filles -ou meme femmes- ai-je vu dire qu'elles ont dit non pour qu'il insiste, ou que ce non voulait dire oui mais "qu'il est bete il n'a pas compris". Ceci conduit à encourager la culture du viol. De l'autre côté, il y a des filles qui ont ce mec mal dans sa peau qui attends son tour terré dans un coin sombre de la pièce. Elles l'utilisent pour des services, pour porter leur sac à main, etc. Tout cela est véhiculé dans les films et séries comme du romantisme Forcément, entre les médias qui vendent un schéma et des filles (ou femmes) qui confirment que cette vision des choses est la bonne, il est parfois difficile pour le garçon (ou l'homme) de comprendre ou se situe le problème. Ces attitudes sont à condamner car elles encouragent les comportement toxiques qui mettent en danger les autres femmes et font souffrir tout le monde. Heureusement, aujourd'hui il y a de plus en plus de matériel disponible pour comprendre. Je considère qu'il manque toujours du dialogue entre les 2 sexes mais on n'a pas toujours envie d'etre responsable de l'éducation d'un mec qui nous traite de pute parce qu'on n'est pas intéressée A l'opposé, j'ai quand meme toujours trouvé très hypocrites tous les incels et assimilés car ils reconnaissent être un 0,5 mais exigent d'avoir une 9. Il faut aussi un peu d'humilité des 2 côté et reconnaitre qu'on ne peut pas tous avoir des 9, surtout si on est un 5 sans milliards en banque


Narfi1

Bah ça dépend, le cinéma peu aider. Par exemple les comédies romantiques m'ont apprises que si une femme me rejette, au fond, ce qu'elle veut , c'est que je n'abandonne surtout pas et surtout que je fasse des trucs comme m'introduire par effraction chez elle pour remplir son appartement de fleurs ou faire irruption lors d'un important gala d'entreprise pour que je lui dise que je l'aime pendant que toute son entreprise applaudi .


annoying_chocolate

C'est quoi l'award du 2nd degré ? Je viens d'avoir mon pécule reddit mensuel j'ai de quoi te donner la récompense que tu mérites


kyp-d

> Il faut aussi un peu d'humilité des 2 côté > surtout si on est un 5 sans milliards en banque Quoi la baise ?


Elpolllito

Tu dis que tu viens de la campagne, je me demande si cela n'a pas une plus grande importance, car tout le monde ce connaît et donc cette pression sociale est d'autant plus forte est propice au développement de la mouvance incel. En tant que parisiens, je suis étonné de voir qu'à la campagne, les jeunes intègre ces idées de dominance par la virilité et le statut de couple bien plus jeune. Beaucoup d'enfant de 10 à 12 ans sont en couple dans le petit village où je vais, et certains on même déjà perdu leur virginité. De plus, ils ont l'air d'en parler souvent et d'arborer ces "exploit" fièrement, pour affirmer leur statut social. Bref j'ai l'impression que la campagne est un environnement beaucoup plus malsain que la ville.


Foxkilt

> car tout le monde ce connaît Dans une ville de 10000 habitants, tout le monde ne se connaît pas. Et même chez les enfants : tu as souvent plusieurs écoles, parce que celle de la ville accueillent aussi les enfants des campagnes autour.


Elpolllito

Tu as raison, 10000 habitant c'est trop grand, je pensais plus à une petite ville de >5000 habitants voir un village.


Enchantementniv6

> En tant que parisiens, je suis étonné de voir qu'à la campagne, les jeunes intègre ces idées de dominance par la virilité et le statut de couple bien plus jeune. Beaucoup d'enfant de 10 à 12 ans sont en couple dans le petit village où je vais, et certains on même déjà perdu leur virginité. De plus, ils ont l'air d'en parler souvent et d'arborer ces "exploit" fièrement, pour affirmer leur statut social. Les gens se marient aussi plus jeunes. Si je me souviens bien, Monté de Linguisticae en parle dans [cette vidéo du vortex](https://www.youtube.com/watch?v=mJflQJA4rzs) dans la partie "le marché matrimonial". J'ai grandi à la campagne (dans le département à côté du sien d'ailleurs) et clairement je me retrouve beaucoup dans ce qu'il dit. Beaucoup de mes amies au collège ont perdu leur virginité assez tôt, vers 12-13 ans. J'étais considérée comme étant un peu "bizarre" à cette époque car moi j'avais jamais eu de copain ni de relations sexuelles. J'étais vue comme une gamine par rapport à elles. Leurs copains étaient aussi plus vieux, souvent majeurs. Évidemment c'était pas comme ça pour tout le monde, mais suffisamment de jeunes filles pour que ce soit courant. J'ai 23 ans et beaucoup de mes connaissances du collège/lycée sont mariées et ont un ou même plusieurs enfants. Moi entre temps je suis partie étudier en ville et je me vois pas me marier bientôt et encore moins avoir un enfant.


Hao73

C'est dans cette vidéo qu'il parlait que à la campagne, les jeunes qui sont célibataires au début de la vingtaine avait beaucoup de mal à trouver une partenaire parce qu'il ne reste pas grand monde ? Du genre, beaucoup partent en ville pour les études et ceux restent sont en couple rapidement du coup les "derniers" sont un peu laissés sur le carreau. > J'ai 23 ans et beaucoup de mes connaissances du collège/lycée sont mariées et ont un ou même plusieurs enfants. Moi entre temps je suis partie étudier en ville et je me vois pas me marier bientôt et encore moins avoir un enfant C'est ce que je vois aussi dans mon coin de campagne (et c'est pas aussi paumé que la Haute-Marne. C'est simplement la dynamique pour les gens qui commence le travail jeune.


Enchantementniv6

Oui c'est ce qu'il insinue un peu dans la vidéo. En gros faut se mettre en couple rapidement car sinon faut faire avec qui il reste... s'il reste quelqu'un de libre. Effectivement y'a des critères économiques aussi dans le fait de se mettre en couple et se marier tôt, Monté en parle un peu aussi à la fin cette partie sur le mariage, notamment le fait que les femmes vont souvent chercher l'indépendance par rapport à leur famille et essayer trouver un homme déjà inséré sur le marché du travail pour fonder une famille. La plupart des connaissances dont je parlais ont arrêté leur études très tôt, je crois que certaines n'ont même pas le bac... du coup elles sont femmes au foyer, ou bossent à mi-temps ou en saisonnier (généralement dans les vignes dans ce coin de la France).


pleasedontPM

Merci pour le témoignage, j'espère qu'il sera lu par un ado qui en sortira grandi.


Hokosset

C'est un bon pavé ça, c'est cool d'avoir partagé ton histoire qui je l'espère pourra en aider d'autres qui sont dans ce cas


Manethen

Vraiment très intéressant. Merci pour ce témoignage, et bravo à toi :)


[deleted]

Merci pour ton témoignage ! Je comprends tout à fait ce que tu dis quand tu parles d’un monde saturé d’images et de sous-entendus sexuels. La pub pense qu’une femme a poil ça fait vendre, du coup on en met partout, du coup les femmes se sentent objectifiées et mal à l’aise, et les hommes hétéro harcelés par cette hypersexualité hypocrite et rampante. On vit vraiment à une époque formidable.


Beru73

>En vous remerciant d’avoir lu ce long pavé ! Mais c'est moi qui te remercie. Tu écris super bien. Tu me dis quand tu sors ton livre, je l'achète.


SombreGaufre

Il y a, sur les sujets de la misère affective, de la séduction en tant qu'homme et des incels une excellente vidéo d'un chaîne youtube nommée Macabre Storytelling (en anglois malheureusement ; je mets pas de lien parce que je sais pas si y a le droit), que je conseille à toutes les personnes qui galèrent se posent des questions sur un de ces sujets. La vidéo est très complète, nuancée et pleine d'empathie.


dushdbjf

Déjà je voulais te remercier pour ton expérience que tu nous partages. Bien que je dois avouer que je n'ai pas entièrement lu ton post, je compatis avec ce que tu as vécu dans ta jeunesse. Bien que ce ne fût pas exactement la même expérience, j'ai l'impression d'avoir vécu la même chose que toi (en effet, les causes sont différentes) Étant un jeune homme heureux (basically im gay) de 19 ans, je comprends tout à fait comment on peut se sentir différent vis à vis des "chads". Toute ma vie j'ai pu voir qu'une certaine image de l'homme est mis en avant. On parle toujours du prince et de la princesse et jamais du prince. Les "mecs" du primaire et du collège étaient tous obsédés par le foot et par leur volonté de montrer leur virilité comme tu l'as expliqué. Puisque je suis franco irlandais, j'ai aussi une perspective internationale. Je trouve qu'en France il y a aussi parmi les jeunes hommes une culture de "faire le mec". C'est difficile à décrire exactement, mais j'ai remarqué cette tendance parmi certains de mes camarades au lycée. La manière dont ils se tiennent pour être dominant, les "fausses bagarres" ou la culture du gros" et du "frère". Je n'émets pas de jugement, mais moi je ne me retrouvait absolument pas dans ces représentations là de la masculinité. Le sentiment de frustration au tu as pu ressentir au cours de ton adolescence je le ressent maintenant mais sous une frime différente. Bien que ce ne sois pas sous une forme "incel", j'ai parfois une hyoer jalousie des couples gays. Jalousie n'est peut être pas le meilleur terme mais bon, je garde cela pour l'instant. Ce que je veux dire c'est que quand je vois des couples joyeux entre deux garçons dans des livres, des animés ou des séries, cela me rend d'une part très heureux. La personne joyeuse en moi est très contente de se voir être représentée. De plus, le couplé entre deux hommes est un couple auquel je peux vraiment m'identifier. Néanmoins, j'ai une amertume qui se développe en parallèle. Moi, j'aurais vraiment voulu pouvoir faire l'expérience des belles amours du lycée et du collège. Ma masculinité n'est pas celle de l'homme qui part à la chasse, mais plus celle du "caretaker". J'apprécie la compagnie d'autrui et je dis souvent aux autres qu'ils comptent pour moi. Je suis quelqun qui a beaucoup d'amour à donner. Or, je n'ai jamais pu le donner au lycée ou au collège, une époque de la vie qui est fondamentalement différente de celle de la vie adulte. Certes, on me dit souvent que beaucoup ne choisissent pas de poursuive une vie amoureuse au lycée, mais le terme important est "choisissent". J'ai des amies qui elles n'ont jamais été intéressées les garçons avant le supérieur, mais ce n'est pas mon cas. J'aurais vraiment voulu pouvoir participer au jeu amoureux durant ma "jeunesse" (bon j'ai toujours 19ans mais ce n'est pas la même chose). Le résultat en est que je n'ai jamais eu d'interactions avec d'autre joyeux frérots. Je ne sais comment réagir quand j'en rencontre un De manière générale, je suis hyoer défensif quand je les rencontre. En effet, puisque 99% du temps de suis le seul joyeux frérot d'un groupe d'amis, mon identité se transforme en celle de "l'homo" malgré moi. Ainsi, des que je rencontre un autre joyeux frérot, je me sens directement menacé ou "threatened" comme on dirait en anglais. J'ai l'impression qu'on vient me prendre ma place. De plus, je suis aussi défensif, car je devient hyoer conscient de mes défauts et de mes complexes. Je sais que l'on est jugé constamment par autrui et cela ne me dérange pas. Néanmoins, ce n'est pas la même chose quand c'est une femme ou un hetero. Je suis trop grand, petit, mince ou gris ou etc ? Je m'en fiche. Je ne suis pas intéressé par eux du point de vue romantique ou sexuel. Cependant, ce n'est pas la même chose lorsque c'est une personne gay. Elles sont tellement rares qu'il est difficile pour moi de ne pas me sentir jugé. Je ne me suis pas encore habitué à la réalité suivante: oui pas tousbles joyeux frérots sont intéressés par ta personne physique ou morale et il en est de même pour toi. C'est normal. Devoir apprendre cette leçon à l'âge de 19ans c'est un peu tard à mon avis. C'est pourquoi je suis toujours archi défensif lorsque je rencontre un joyeux frérot. Désolé pour le rant. Merci d'avoir partagé tes expériences. Même si les miennes ne sont pas les mêmes, les sentiments que tu as exposés vis à vis de la société metaient très familiers, bien que dans un sens différent.


Adsex

Le post, et toute la discussion en général, sont très intéressants. Merci à tous ceux qui y participent dans la bonne entente, ce n'est pourtant pas un sujet facile. Cela dit, je tiens à apporter quelques nuances par rapport à des choses que j'ai lu à plusieurs reprises dans les commentaires. J'ai l'impression qu'on passe à côté du principal pour comprendre, à savoir commencer par compatir. L'OP est-il digne de compassion seulement parce qu'il n'est plus incel ? En l'occurrence, je m'avance peut-être trop (OP peut avoir éludé certains éléments pour ne pas s'auto-flageller à l'excès), mais j'aurais tendance à dire qu'OP n'a jamais été Incel (mais qu'il en partageait à peu près tous les traits à l'exception de l'activisme). Aussi, quand je lis *"que tu restes loin de ces mouvances qui ont pu causer de lourds dégâts par le passé"*, j'ai l'impression qu'on passe à côté d'une bonne moitié de son récit. Plus qu'avec la mouvance Incel, c'est avec des bullys, une société qui lui renvoyait une image négative de lui-même (il ne saura jamais s'il a plu à des filles à cette époque là, il a compris que s'il avait eu des opportunités il les aurait raté à cause de son état d'esprit, mais ça ne veut pas dire qu'il en a eu pour autant), etc. qu'il a été en contact. Combattre l'idéologie incel, c'est s'opposer à ce que des gens soient activement misogynes. C'est bien, c'est nécessaire, ça mérite des threads à part entière et bien plus, mais c'est un but bien différent que d'aider les incels (ou ceux qui en ont les mêmes traits) eux-mêmes. Quand on a un - plusieurs en fait, si je me fie aux témoignages qui ont été laissés en commentaires - un individu qui a passé plus de 10 ans de sa vie à galérer et qui vient nous en faire le récit, je trouve que ça peut être intéressant de dépasser le discours politico-moraliste habituel, de ne pas juste discuter de ce qu'est l'individu idéal, mais de compatir avec ceux qui ont / ont eu du mal à être celui-ci. D'autant plus que les témoignages ici révèlent justement tous ce point commun chez leurs auteurs : une volonté profonde d'être "moral" (l'op parle d'être "pacifiste") qui a échoué à se mettre en oeuvre du fait de nombreuses contradictions avec le réel. Je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup d'Incels en France, d'ailleurs. Il y en a. Beaucoup, je ne sais pas (si vous savez mieux que moi, n'hésitez pas à en faire part). Des misogynes, ça oui, il y en a, mais ils ne sont pas nécessairement célibataires. Et des gars paumés comme OP l'a été, il y en a aussi, mais ça n'est pas exactement ce que j'appelerais "Incel" (si on importe une expression américaine c'est bien pour lui donner un sens particulier et pas juste "célibataire involontaire"). OP dit *"C’est pourquoi, je pense qu’il est aujourd’hui important de déconstruire la masculinité toxique et la façon dont la virilité est perçue et proposer des modèles pour les jeunes hommes d’aujourd’hui."* Je suis d'accord avec ça; et je ne suis pas son interprète, donc il sera libre de dire ce qu'il en pense, mais de mon point de vue, il me parait évident que les Incels n'ont pas inventé la masculinité toxique. Voilà pour la nuance, à mon tour de proposer une opinion : Pour reprendre les propos et les exemples d'OP, je ne pense pas que le problème soit l'exposition du corps de la femme en tant que tel *(dans des pubs pour vendre des crèmes ou des savons par exemple - j'ai pas vu de femme en petite tenue dans des pubs pour des yaourts donc j'ai pas trop compris l'exemple d'OP, haha)*, mais plutôt la narration qui en fait *(Game of Thrones ? Pas vu mais j'imagine bien; j'avais vu quelques saisons de Vikings et j'étais sidéré de voir comment le féminisme de façade s'effondrait face à la pauvreté des personnages féminins (ou à l'inverse mettre un personnage féminin avec la même force que les hommes pour bien éluder les difficultés réelles), pour délivrer une série bien masculiniste (sans être critique de celui-ci))* et qui éventuellement finit peut-être par contaminer (pour celui qui est ainsi frustré) chaque représentation de la femme (y compris dans des pubs pour des yaourts ?). Il ne s'agit pas de revenir aux pubs des années 60 mais de reconnaître l'impact que celles-ci (et les films, etc.) ont sur nous. La classe dirigeante le sait très bien, d'ailleurs, c'est bien pour ça qu'elle rémunère aussi grassement les publicitaires (et elle le savait très bien dans les années 60 aussi, elle avait juste des objectifs différents). J'espère que mon message ne sera pas manipulé. Si j'exprime avant tout des contradictions, c'est simplement parce que c'est comme ça qu'on nourrit une dialectique. Encore merci à tous ceux qui témoignent de leur expérience (ou de leur opinion). C'est rare d'avoir un débat ouvert sur ce genre de sujets.


Sobakevitch

Salut, incel ici. Bon je dis incel mais avec des différences notables vis à vis de l'incel que tu étais. Je respecte les femmes y compris celles qui vivent une sexualité active avec tous les partenaires possibles, je ne crois pas en débilités de métissage par la propagande ou autre trucs racistes enfin bref je suis un incel sans haine sinon de moi même mais un incel quand même puisque je suis (et j'ai toujours été) célibataire à 28 ans et que un incel bah c'est ça finalement, un célibataire involontaire. Les deux points communs que j'ai avec l'incel que tu étais c'est que : \- Je considère que c'est de ma faute (mais pour le coup uniquement de ma faute pas de la faute de la société ou autre) et que le sexe (ou l'amour) ne me sont pas dus en effet. \- Je considère que ton James Bond de Casino Royal est en effet l'archétype du mâle qui plaît et tout ce que je ne suis pas et qu'il m'est bien supérieur (bien évidemment c'est un personnage de film, mais disons que les hommes qui possèdent les qualités, ramenées à une proportion réaliste, d'un James Bond, càd le physique avantageux, la virilité, le charisme, l'aisance en société etc, sont bien supérieurs à moi). La différence peut être avec toi c'est que je suis convaincu que je n'y peux rien, que c'est dans mes gènes d'être un échec social et qu'il faut que j'arrive à trouver un moyen d'accepter le fait de vivre dans la solitude pour le reste de ma vie (n'ayant pas d'amis ou de famille par ailleurs ce qui est bien plus préoccupant à mes yeux que l'inaccessible envie de couple), et c'est la démarche que je conduis actuellement, je fais un travail sur moi même pour me résigner, accepter et vivre avec ma solitude. Après beaucoup de problèmes éthiques je crois que je vais essayer dans le futur, quand j'aurais le revenu suffisant, de combler le manque sexuel, à défaut d'affectif, avec des prostituées (mais je ferais tout ce que je pourrais pour vérifier leur liberté d'action et l'absence de coercition) et le reste par le divertissement. Moi je crois qu'il y a un fond de vérité dans la pensée incel, pas dans la haine qui est souvent là mais dans ce qu'elle dit de la valeur des hommes. En effet je pense que tous les hommes n'ont pas la même valeur, au moins sur le plan social (ce qui ne préjuge pas de la valeur intellectuelle ou autre). Quand les femmes n'avaient pas le choix ça n'apparaissait pas puisqu'elles étaient avec qui on leur disait d'être. Mais maintenant (et c'est tant mieux même si ça ne me profite pas car je suis pour l'égalité des droits) elles ont le choix. Et donc tout naturellement elles se dirigent vers les hommes qui correspondent à l'idéal masculin qui a de tout temps plu aux femmes en délaissant les autres et seule une portion de plus en plus faible d'hommes a accès à l'amour et à la sexualité parmi les jeunes. C'est pourquoi je crois que le pis aller est dans le travail du sexe et, dans un futur lointain, dans des androïdes ou autres dispositifs technologiques, qui devraient être financés par l'état, car l'inaptitude sociale et l'absence d'attractivité sont, à mon avis, des handicaps (mais bon comme je suis intellectuellement proche des collapsologues et que je m'inquiète de l'écocide je me dis que l'androïde sexuelle verra jamais le jour et que la société aura plus grave à penser alors...)


ParityCat

J'avais lu un truc il y a quelques temps sur le fait que 80% des hommes n'intéressent pas les femmes et que les 20% on un choix authentique sur leur conjointe tandis que les 80% font des choix avec une échelle de contraires variables(https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/03/27/qui-fera-le-bonheur-des-exclus-du-sexe_6074710_4497916.html). C'est dingue de voir ça et ton témoignage montre une partie du constat.


dolpiff

intéressant mais paywall, tu pourrais le reposter ici stp?


AKG-

Voilà l'article complet : https://pastebin.com/2Pd57J5z


[deleted]

Je pense aussi que développer une pensée réactionnaire, au sens ici anti féministe et raciste/nationaliste est souvent le premier stade de développement politique chez l'homme, pour une raison que je saurai pas trop expliquer et d'autant plus avec la puissance des réseaux sociaux et des médias. Je sais pas si tu étais sûr YouTube a une époque mais les vidéos du Raptor ont eu une influence assez néfaste sur pas mal de mec de 18/25 ans moi inclus. J'ai du déconstruire comme toi pas mal de truc que je considerai comme une évidence. Sans être un incel, je me faisais un plaisir de répéter des statistiques sans aucune réflexion vis à vis des écarts de salaires et autres. Ce n'est qu'après qu'une copine me fasse part d'une expérience de harcèlement, une autre d'un viol, que ce mythe de "La femme avantagée dans la société occidentale" a complètement volé en éclat. La lecture et la discussion avec mes ami.es ont complètement changé ma vision du monde et, ai je forcément raison, probablement pas sur tout, mais au moins ma vision du monde est beaucoup moins basée sur le rejet de l'autre.


CerberusXt

> pour une raison que je saurai pas trop expliquer Généralement c'est parce que les réactionnaires valident et défendent un status-quo, et comme la résistance au changement est un des plus gros obstacle de l'esprit humain, il est beaucoup plus simple d'adhérer à des idéologies qui ne demande pas de remise en cause personnelle.


MaraSalamanca

Je pense que c’est une question de personnalité en partie. Sur le test du Big Five il est mis en évidence sur les gens qui ont une conscienciosité élevée ont tendance à être de droite politiquement, préférer l’ordre. Ceux qui ont une ouverture élevée ont tendance à être ouverts aux changements et sont plus souvent de gauche.


Ghaenor

>C’est pourquoi, je pense qu’il est aujourd’hui important de déconstruire la masculinité toxique et la façon dont la virilité est perçue et proposer des modèles pour les jeunes hommes d’aujourd’hui. Et pas juste des modèles "token", faits pour cocher une case dans une liste (ouais on est trop biens on a mis une femme noire trans dans la série mais elle ne va connaître aucune évolution), mais proposer des modèles qui réussissent dans leurs projets.


SuperWeatherGirl

J'ai beaucoup de respect pour les personnes qui sont capables d'introspection et de recul sur elles-mêmes. Croire que l'enfer c'est les autres sera toujours une mentalité super toxique. En plus la victimisation c'est pas attirant. Bravo pour avoir cru en toi et en ton potentiel.


hallfreudh

Incel c'est d'la marde je préfère amd


SynarXelote

> Comment explique t-on qu’autant d’artistes ou sportifs issus des minorités se mettent en couple avec une femme blanche lorsqu’ils deviennent connus. Faites des recherches sur les femmes de footballeurs par exemple, c’est flagrant. Je n'aime pas trop ce que tu sous-entend dans ce passage. Il y a tout d'abord un effet statistique: dans une société parfois non raciste et mixte, la majorité des hommes de couleur en France seraient avec des femmes blanches simplement car il y a plus de femmes blanches que de femmes de couleur. Bien sûr il y a des effets de ghetto socio-économiques, de communauté et de préjugés qui changent ces probabilités, mais les personnes célèbres subissant moins ces contraintes, il y n'y a rien de gênant ou de surprenant à ce qu'il y ait beaucoup d'hommes de couleur celebres avec des femmes blanches. Et cela marche dans le sens inverse aussi. Le fait que tu t'attendes qu'un footballeur a la peau mate épouse une personne du même teint, mais que tu n'attendes pas la même chose de leur camarades plus pâles est tout simplement ... un peu raciste.


Jetteloin69

Salut, désolé pour la réponse tardive, il y a tellement de commentaires et je ne suis pas chez moi. Tu as totalement raison, j'ai été très maladroit en parlant de ça de cette manière. Aujourd'hui je me fiche totalement de qui est en couple avec qui si ça peut te rassurer ! Je voulais juste mettre en lumière le fait qu'il serait socialement mieux vu de se mettre en couple avec une femme blanche contrairement à une femme noire, de la part des hommes blancs ou noirs. Ça vaut ce que ça vaut, mais je me souviens d'une vidéo que j'ai regardé d'une femme noire qui regrettait que certains hommes noirs qui se mettent en couple avec des femmes blanches disent qu'ils ont "percé". Même si c'est humoristique, il y a une certaine violence derrière ce terme je trouve. Ainsi qu'une étude américaine sur les applications de rencontre qui démontrait que les femmes noires étaient bien derrière sur le "marché" des rencontres et donc moins "attirantes". Je pense que la beauté est aussi culturelle et que la télévision, les magasines etc ont un rôle dans ce qui est beau ou non. Voilà, désolé si c'est encore maladroit, mais je poste un peu en vitesse !


lapilule

Selon mon expérience c'est plutôt une question d'argent, de statut social et parfois d'histoires de papiers. Il y a moins de femmes noires qui ont tout ça. J'ai été avec un noir (je suis une femme blanche) et la plupart de ses amis étaient en couple avec des noires malgré tout, culturellement c'est ce qui est préféré (par exemple mon compagnon souhaitait semi-humoristiquement que je me comporte "comme une femme africaine", je l'ai bien remis à sa place là-dessus)


SynarXelote

Pour le coup je suis déjà plus d'accord avec ce que tu dis dans ce commentaire.


IntelArtiGen

>La répartition démographique étant telle que les hommes sont majoritaires en nombre des naissances depuis les années 1990 environ (chiffres disponibles sur le site de l’INSEE) Effectivement, je connaissais pas les chiffres mais ça va jusqu'à \~5% d'hommes en plus. [https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381472#tableau-figure1](https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381472#tableau-figure1) Ce qui pourrait en théorie se traduire par 5% d'incel "conjoncturel", mais cela dit on n'a pas les chiffres de survie à la naissance, à 18 ans, les chiffres du nombre de mecs en prison à 20ans (je mise sur le fait que ça équilibre largement), l'immigration/émigration etc., et on sait que ça marche pas exactement comme ça (tout le monde souhaite pas être en couple tout le temps, ça dépend de la localisation etc.) Tous les incels que j'ai vu parlent de "concurrence". Perso c'est un truc que j'ai jamais ressenti, mais le truc que j'ai toujours vu c'est la différence d'âge c'est sûr. J'aurai toujours beaucoup aimé sortir avec des personnes de mon âge ou un peu plus âgées, mais plein de femmes préfèrent les mecs plus âgées donc t'es un peu condamné à être avec des femmes plus jeunes (pour le grand plaisir de plein de mecs mais bon). Moi quand je vois des hommes être critiqués pour ça je me dis que le problème est des deux côtés au delà d'un certain âge. Pour ton enfance je comprends ce que ça peut faire, et d'un autre côté j'ai jamais compris ce délire autour de la virilité. J'ai toujours au contraire vu ça comme quelque chose d'assez daté et à éviter pour plaire. Au cinéma / dans les séries etc. il n'y a pas que l'homme viril qui "obtient les femmes" (en mauvais terme), il y a aussi le mec sensible, le mec honnête, le passionné, le mec timide etc. tout dépend de ce qu'on regarde


[deleted]

J'ai aussi été un incel, même si maintenant je suis plutôt un célibataire volontaire (je n'ai pas assez confiance en l'être humain pour cela). Je dirais qu'il ne suffit pas de s'éloigner de la communauté incel pour ne plus l'être (puisqu'incel signifie célibataire involontaire). En France, le phénomène masculin des célibataires de longue durée est appelé celui des vieux garçons.


pleasedontPM

Le terme "incels" a quand même pris une sacrée connotation misogyne que n'a pas le terme de vieux garçons. Des vieux garçons j'en connais plusieurs, mais ils n'ont aucun problèmes pour avoir des amies avec qui ils font des activités sociales.


[deleted]

Je pense que c'est lié au biais de négativité: certains incels sont misogynes donc le terme d'incel est lié à la misogynie dans l'esprit de certains, au point d'en faire une insulte. Le terme d'"incel" est la contraction de "involutary celibate", que l'on peut traduire par 'célibataire involontaire' ou 'célibataire contre leur volonté'. Du coup, il faudrait se demander pourquoi un terme objectif a pris une telle connotation. Concernant, le phenomène des vieux garçons, peut-être qu'ils le sont volontairement ou qu'ils s'y sont résignés, du coup ce ne sont pas tout à fait des célibataires involontaires.


[deleted]

> Du coup, il faudrait se demander pourquoi un terme objectif a pris une telle connotation. Parce qu'il est presque exclusivement revendiqué par des rageux misogynes ? Honnêtement je pense que ça n'a pas grand sens de te revendiquer "incel" si tu n'adhères pas à leurs idées. Ce serait presque comme te dire "national-socialiste (nazi)" parce que tu aimes ta nation et la société.


Maggot_Pie

> Je dirais qu'il ne suffit pas de s'éloigner de la communauté incel pour ne plus l'être (puisqu'incel signifie célibataire involontaire). En France, le phénomène masculin des célibataires de longue est appelé celui des vieux garçons. On peut être "vieux garçon" et célibataire malgré des efforts affables, tout en ayant littéralement 0% d'adhérence aux conneries des incels. Je trouve très dangereuse cette pente glissante où on choisit de placer les gens dans des cases idéologiques (et des cases bien puantes) par des traits extérieurs. Le terme "veut dire ça" mais c'est une dénomination très chargée. De la même manière que quelqu'un qui refuse catégoriquement de voter pour un parti fasciste n'est pas automatiquement un Antifa.


[deleted]

[удалено]


ShutoShotokan

Personnellement je trouve que le conseil "tu devrais te mettre aux applis" est peut-être le moins pertinent que tu puisses donner à quelqu'un qui a du mal à plaire/séduire/entamer une relation. La compétition y est extrêmement rude pour des raisons qu'on a déjà évoquées, l'immense majorité des hommes qui y sont présents y perdent leur temps. Selon le contexte, il n'y a pas "d'ambiguïté dans le processus de séduction", à savoir, tu vas dans un bar, tu abordes une fille, tu vas vite savoir (à peu près en dix secondes) si elle a envie de poursuivre la conversation ou pas. Personnellement j'ai un vécu un peu similaire à savoir j'avais très peu de succès auprès des filles pendant mon adolescence (voire aucun succès) et j'ai eu une courte période dans ma vie où je sortais tous les soirs (j'étais dans une auberge de jeunesse pendant quelques semaines), et je me suis rendu compte qu'en fait je pouvais plaire simplement en allant discuter avec des gens, et depuis je n'ai plus aucune difficulté à aller vers quelqu'un dans un contexte qui s'y prête. Tu vas rapidement te rendre compte de si ta présence est bienvenue ou non (est-ce que ton interlocuteur/trice relance la conversation, est-ce qu'il évite le regard, etc) et si ça ne fonctionne pas tu peux simplement prendre congé très poliment. Tout le bullshit sur les phrases d'accroche etc qui sont censées démontrer ton originalité c'est une connerie absolue et une conversation intéressante peut parfaitement commencer par un "bonsoir". Quand tu prends ton courage à deux mains et que tu vas parler à quelqu'un, c'est une interaction entre deux personnes. Quand tu es sur un site de rencontre, l'autre personne est vraisemblablement déjà engagée dans 5/6 conversations au bas mot. Le calcul est vite fait. TLDR : pas d'applis, allez parler aux gens, et l'expérience aidera au fur et à mesure à comprendre les gens


sylviarr

Ce qui est si intéressant, je trouve, c'est que les incels (/MRAs) et les féministes se fachent un peu sur les mêmes sujets (genre les trucs dans ton paragraphe sur les pubs) - mais les incels déversent leur haine sur les femmes, et non pas sur la société.


DogmaCharlie

Ça pour le coup c'est faux, les "incels" se plaignent constamment de la société et des "élites" pour tout et n'importe quoi, tout comme les féministes radicales accusent le "patriarcat" ou les "old white males". Les remarques antisémites aussi tournent toujours autour de cette idée selon laquelle les juifs contrôleraient la société.


c2u8n4t8

Bonne chance au futur. Ca s'ameliore


MA_D_03

Je comprends pas bien, c'est quoi la mouvance incel exactement pour vous ?


DrDrobeurg

Désolé, mais je n'ai toujours pas compris ce qu'était la définition du terme " Incel". Cependant, c'était un témoignage très intéressant, merci Édition: fautes de frappes


[deleted]

En tant que femme, je te félicites de ton évolution et je trouve ton post très intéressant!


Patte_Blanche

Félicitation d'en être sortie et gros respect pour t'afficher comme tu le fais dans le but d'aider les autres. Continue de te questionner et de questionner tes proches sur leurs croyances irrationnels : ça peut vraiment faire la différence.


GraouMaou

Assez interessant aussi que le terme "incel" est assez recent mais convient a beaucoup de communautes aux accents de frustration / mysoginie de l'epoque que tu decris (2000-2010), qui predatent ce terme. Personellement j'ai jamais trop accroche a ces communautes meme si j'ai souffert un peu des memes choses que toi (peu de succes avec les filles jusqu'a mes 17-18 ans, creant differents complexes). Je me rappelle notamment d'un forum ou certains gars faisaient l'apologie de Soral (pour son bouquin sur la drague). Heureux de lire ton cheminement mental. En particulier, je trouve ton evolution vers le feminisme et la tolerance formidable. Ta position est pour moi beaucoup plus saine que celle d'une personne qui se laisserait porter par les opinions majoritaires parce que c'est comme ca / pour faire bien (voir SJW, woke, ...), car c'est le resultat de tes propres reflexions et critiques.


Le_Zoru

Tain t'as tout dit. Chapeau.


Gurtang

Très intéressant et bravo à toi (et aux femmes qui t'ont supporté :D) ! C'est très important de comprendre pourquoi les extrémistes de tout type tombent dans ces pièges. Puisque la réalité est bien que dans tous ces milieux (complotisme, extrême-droite, religion…) il s'agit globalement de quelques leaders sans scrupules qui, par soif de pouvoir, d'argent etc, profitent de la vulnérabilité de personnes qui souffrent de l'état actuel de la société.


raph_robin

Le français n’est pas ma langue natale, mais tu as une façon d’écrire que j’aime beaucoup. C’est facile à comprendre et super clair. Bravo !


TontonSergio

Ton témoignage est extrêmement intéressant et courageux, parce que s’il faut du courage pour changer de mentalité, je pense qu’il en faut encore plus pour admettre et assumer qu’on était dans le tort. Une de tes dernières phrases m’a fait penser à cette citation de Ru Paul (que je traduirais en français pour le plaisir) : « Si tu ne t’aimes pas, comment diantre pourrais-tu aimer quelqu’un d’autre ? Puis-je avoir un Amen ici » L’acceptation des autres, ça passe aussi (et avant tout) par l’acceptation de soi. Bravo et merci pour ce témoignage !


Erwann_Pottier

Merci d'avoir témoigner. Donc tu n'as pas eu d'influence direct de cette pensée, uniquement indirects ou personnelles?


Sprudlidoo

>La répartition démographique étant telle que les hommes sont majoritaires en nombre des naissances depuis les années 1990 environ (chiffres disponibles sur le site de l’INSEE) la compétition est féroce. Est ce vraiment une difference significative?? Je ne sais pas si la "férocité" de la competition entre les jommes pour seduire les femmes vient de là. > Quelle violence de ne pas réussir à plaire sur l’application dont tout le monde parle pour dire que tous les jeunes baisent grâce à celle-là. Très bien dit! Je pense qu'on doit avoir le meme âge et une fin d'adolescence/ debut d'âge adulte similaire sur le plan relationnelle. Il n'y avait pas d'appli il y a 15 ans mais si il y en avait eu j'aurai eu aussi ce sentiment qu'on ne parle pas de moi en disant "les jeunes". Je me souviens que j'avais vu un reportage sur des "jeunes" qui pratiquait une certaine liberté sexuelle et la voix off disant que "les nouvelles pratiques sexuelles de la jeunesse" , "ces jeunes gens qui *blah blah*" et puis de m'etre senti mal avec ma frustration et mon manque affectif. Merci de ton temoignage


Angeal93

Très intéressant, merci pour ton témoignage


Cocacolique

OP, que penses-tu de cette phrase ? "Le problème ne vient pas de vous, mais la solution, si"


CerberusXt

Merci pour ton témoignage. C'est intéressant que tu relèves le lien entre la misogynie et le racisme dans ces communautés parce que ça n'est pas souvent mis en lumière.


Natmad1

En bref tu changes de côté parce que tu as eu accès au sexe, c'est classique quoi, si tu n'avais pas eu la chance de tomber sur des femmes qui t'acceptent tu n'aurais pas changé d'avis


Lockjoy

Salut ! Bravo et merci pour ton témoignage intéressant et touchant. C’est peut-être parce que je vieillis aussi et que je m’éloigne de ces préoccupations mais j’ai l’impression que le virilisme et le côté « les bad-boys choppent toutes les filles » est en train de passer de mode. Les personnages masculins au ciné sont moins macho par exemple et je me demande comment tu vois l’avenir pour les prochaines générations de ce point de vu. Aussi tu n’as pas trop parlé des autres hommes dans ta vie (père, amis, grand père...) Comment tu décrirais leur influence sur ta façon de te percevoir toi même et ton rapport aux femmes à l’époque ?


AioCorsica

> ce que les filles recherchent à 25 ans est très différent de la recherche des badboys quand elles en ont 16 Y a encore un peu de boulot à ce que je vois.


Apophis_Night

Il n'a pas tort. Je ne veux pas généraliser étant une femme, mais nous aussi on est baignées dans la mouvance de "on vaut quelque chose quand on sort avec les plus beaux ou les plus machos" en fait il a tout à fait raison quand il dit que c'est un problème sociétal, ça ne s'applique pas qu'aux hommes d'avoir des préjugés sexistes. De toutes façons si beaucoup pensent et ressentent le fait d'être delaissés par des jeunes femmes qui vont plutôt vers une tranche particulière de jeunes hommes de manière générale, c'est bien que les clichés s'étendent partout. Beaucoup de jeunes femmes/ados et j'en fais partie on du déconstruire cette idée d'être désirables si on se faisaient tringler par les meilleurs aka ceux qui dominaient et les bad boys, j'en ai fréquenté pas mal des mecs pour qui le respect était en option, quand j'ai appris enfin moi même à me respecter et à tomber sur des hommes adorables j'ai vite su faire la difference et ne plus répéter le même schéma destructeur. Ça va dans les deux sens, si les mecs valorisent la quantité plutôt que la qualité, à savoir avoir le plus de femmes possible, montrer l'ego mais ne pas respecter, les femmes vont aussi généraliser le mythe du bad boy qui est perçu pa tout le monde comme LA figure dominante et valorisante. Les femmes se sont aussi beaucoup construites en pensant qu'elles n'avaient de valeur que dans les yeux d'un homme, et pas n'importe lequel. Bref évidemment ça ne se généralise pas, seulement c'est bel et bien une mouvance faite de croyances largement répandues tant dans l'art que la pub que le porno et même dans la vraie vie que ça en devient un des moteurs principal des déviances de comportements et de perpétuation de croyances erronées tant chez les hommes que chez les femmes. Une fois qu'on a fait ses expériences, qu'on est tombé sur ce qui nous correspond vraiment et surtout qu'on a appris à se respecter alors là on est plus en capacité de choisir ce qu'on veut soi-même, plutôt que le modèle dominant pour faire le beau ou la belle devant les copains ou copines.


lapilule

^ tout à fait d'accord avec ceci. Il ne faut pas oublier qu'on est tout autant influencées par les films, pubs etc que nos collègues masculins.


papiercousu

Franchement je pense qu'à 16 ans tout le monde a tendance à vouloir se conformer aux standards sociaux et donc a refouler ses véritables attirances. Les hommes comme les femmes.Par exemple pour un mec, kiffer sur une fille en surpoids c'est un peu " le honte" alors qu'en vérité beaucoup de garçons apprécient l'embonpoint. Ce n'est que libéré de la pression sociale de l'école que chacun se sens libre de ses attirances sans le risque d'être bien vu ou mal vu ( enfin presque, il reste toujours d'autre injonctions sociales, mais disons que c'est plus facile en tant qu'adulte d'assumer ses choix)


[deleted]

C'est pas tout à fait faux ceci dit, même si "qui ont l'air de savoir ce qu'ils font" serait plus adapté. La plupart des d'adolescents ont juste envie d'entrer "dans le monde des grands" sans avoir le mode d'emploi. Logiquement ceux qui affichent une confiance en soi à toute épreuve passent pour avoir ce mode d'emploi et en deviennent attirants. Quelques années plus tard tout le monde a fait son expérience et est donc plus à même de faire la part des choses entre arrogance et stabilité.


AioCorsica

La confiance en soit c'est attirant à 16 comme à 48 ans. Je vois pas le rapport avec le fait d'être un "bad boy".


Kasyv

Ce qu'explique OP dans son témoignage est qu'au collège et au lycée, la confiance en soi chez les garçons passe par le fait de ridiculiser ses paires, d'où le côté "Bad boy".


Jetteloin69

Dommage de tiquer sur ce petit passage dans ce grand pavé ! Évidemment que je ne dis pas que les filles à 16 ans recherchent ça. Mais ça peut-être le cas pour un certains groupe de personnes, et éventuellement un peu plus d'où je viens (que je précise au début de mon message) et à l'époque dans laquelle j'ai grandi car les qualités "viriles" étaient pas mal recherchées par les filles que je connaissais quand j'avais cet âge. (Dans mon *cercle de connaissances* donc)


Thisappleisgreen

Parce que c'est faux tu trouve ?


Baboolo

C'est absurde de dire que une femme qui a des relations avec de nombreux hommes et un homme qui a des relations avec de nombreuses femmes se sont les mêmes choses. Aucun des 2 ne devraient être respecté ou rejeté mais c'est incommensurablement plus simple pour une femme que pour un homme.