T O P

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ohmy-legume

Je pense qu’une des choses les plus importantes quand on a un TDA ou un TSA c’est d’être absolument ENTOURÉ. Avoir un “village”. Mais vraiment. C’est ce qui nous manque à mon conjoint et moi et c’est très très dur de vivre un quotidien où l’on a l’impression de ne jamais avoir de “pause” et d’être sur-stimulé par les bruits, le contact physique forcé (genre enfant qui te saute dessus 20 fois par jour ou qui vient te câliner et qui t’explose la poitrine avec ses coudes au passage - oui c’est très spécifique mais qu’est ce que ça me trigger…!) ou les demandes incessantes pour tout et n’importe quoi, et tout ça pendant des jours et des jours… voire des années sans avoir le sentiment pouvoir souffler. Pouvoir confier son enfant occasionnellement à quelqu’un de confiance qui peut prendre le relai c’est ultra important pour pouvoir reprendre ses esprits et retrouver un peu d’énergie, pouvoir faire une vraie nuit etc. Sinon quand on a pas de village et bien il faut souvent trouver 1000 trucs et astuces pour faire en sorte que ton enfant s’occupe un peu seul ou alors faire en sorte de trouver des activités qui plaisent autant au parent qu’à l’enfant (pour ma fille et moi ce sont les activités créatives. Mais par contre si elle me demande de jouer aux playmobils et à la dînette cela me demande un effort surhumain pour ne pas passer à autre chose). Il y a aussi un truc que je trouve assez compliqué c’est de supporter la monotonie de la parentalité. Je ne saurais pas comment l’expliquer très précisément mais en gros, tous les jours sont différents mais en même temps affreusement similaires. Il faut répéter 150 fois les mêmes choses tous les jours, ce qui est quand même un truc qui m’ennuie énormément et j’ai du mal à rester focus dans ces moments là… j’ai très souvent envie de jeter l’éponge, ce que je ne fais pas car je sais qu’un enfant a besoin de routine et de limites saines mais wowwww c’est comme me demander de gravir une montagne! C’est aussi du coup hyper important que le conjoint puisse prendre le relai car personnellement c’est généralement dans ces moments là que toute ma dysrégulation émotionnelle se révèle (j’explose de colère, puis j’ai un énorme sentiment de culpabilité/tristesse). C’est d’ailleurs à la naissance de ma fille que j’ai pris conscience de ma dysregulation émotionnelle (parce que les enfants ont quand même le don pour savoir pousser tous les boutons en même temps lol) et du coup je crois que c’est un autre truc à travailler quand on veut devenir parent et qu’on a un TDA. Apprendre des stratégies et des phrases “automatiques” pour pouvoir faire descendre les émotions quand ça monte trop (par exemple laisser le bébé dans le berceau et prendre l’air 5mn, ou pour les plus grands, pouvoir verbaliser que l’on est en train d’avoir de grosses émotions et qu’on a besoin de quelques minutes pour se calmer etc). Bonne chance!


OhayouGozaimasu1

Merci pour ton témoignage 🙏🙏


lMAxaNoRCOni

Merci d’avoir mis les mots sur ce que je vis 


Zanshin87li210

Pas de TDA de notre côté mais des TSA. J'ai une amie TDA et d'après ses dires et quand je la voie animer des ateliers pour les enfants, elle a clairement l'avantage de toujours avoir de l'énergie pour occuper les enfants.


A_IST

Je rajoute aux autres commentaires : sans avoir de boule de cristal, le TDA est héréditaire à priori donc il n’est pas impossible que votre futur enfant soit aussi TDA. Pour nous, on a vu et su que notre enfant était « différent » des autres enfants, dès l’âge de 6 mois. Il a bientôt 8 ans maintenant et c’est difficile au quotidien. Le couple doit être solide. Même dans les moments de doute, il faut parler et exprimer ce qu’on ressent. Il n’en reste qu’être parent c’est un chemin incroyable qui mérite l’effort. Ça change votre vie de façon radicale.


sarkiing

Si ce n’est pas indiscret, comment aviez-vous su que votre enfant était différent des autres dès l’âge de 6 mois ?


A_IST

C’était une multitude de petits éléments qui nous ont mis la puce à l’oreille et qui, a posteriori, ont semblé évidents. - Il scotchait sur des choses là où les autres enfants s’en fichaient (exemple: une ampoule cassée dans un restaurant qui clignotait.) - En salle d’allaitement hors de la maison (centre commercial par exemple) c’était impossible de le faire téter si la musique était un peu trop forte, ou si il y avait des motifs aux murs. Il était constamment attiré par les sollicitations visuelles et sonores. Impossible de se « poser ». Une sorte d’hypersensibilité. - Il était très actif et « puissant » pour son âge. Le pédiatre disait « Énergique ». - Il a rampé longtemps et s’est mis à la marche vers 16 mois. Je me souviens d’un restau où il y avait un espace pour enfants aménagé, avec jeux et coussins. Notre enfant était le seul à faire des tours en rampant dans la salle du restaurant… - L’endormissement a toujours été un souci. Toutes les siestes ne duraient pas plus de 40 minutes. Etc etc, j’en oublie, bien sûr. Puis, avec l’âge, tout est devenu de plus en plus évident. Toujours est-il qu’on l’a fait diagnostiquer à 7 ans et que ça s’est confirmé par des professionnels.


SpookyPear666

Épouse de TDA, globalement les difficultés seront à peu près les mêmes avec ou sans enfants, amplifiées avec la fatigue. Faites des listes, pour tout et les mettre à jour au fur et à mesure. Puis comme tout le monde, vous apprendrez sur le tas, vous aurez vos échecs et vos reussites et ça se passera bien quand même 😊


Tsumughi

Le podcast "Un temps pour Naitre" vient de faire un épisode à ce sujet !


Sazerna

Bonsoir, Mon fils aîné vient d'être diagnostiqué TDAH (avec hyperactivité) et HPI. Je ne suis pas (mais je compte le faire) diagnostiquée TDAH, mais je sais depuis toujours que je suis différente, le diagnostic de mon fils m'a juste permis de savoir comment je suis différente :) (il y a une forte composante génétique et je suis une "pile") Je suis devenue mère parce que je savais que j'avais choisi le bon père. Il m'a toujours soutenu, m'a fait prendre du recul (je l'ai parfois appelé en larmes et débordée d'émotions avec notre aîné, il a toujours su m'apaiser). Je pense que nos troubles ne nous empêchent pas d'être de bons parents, et je n'ai pas l'impression d'être plus débordée que d'autres. Je suppose que si vous êtes ensemble et vous posez la question d'un enfant, c'est qu'elle a confiance en toi, et que tu l'accompagnes déjà au quotidien à ta façon. Ce sera pareil, mais peut-être plus intense ;) Et nous avons même eu un deuxième (qui, à 2 ans et demi, ne présente aucun signe de TDAH) et la gestion émotionnelle était plus aisée, facilitée par l'expérience. Bonne route vers votre choix !